Max Pécastagne

Le premier Flic de Hong-Kong était une horreur, l’action était très peu présente et laissait place à un humour qui redéfinissait le terme "lourdingue". Alors c’est avec appréhension que je me suis mis à voir la suite, uniquement pour Jackie Chan… on m’avait dit que l’ "humour" était toujours là, mais qu’il y avait de meilleurs combats… sigh.

Malheureusement, la formule est la même, c’est l’humour complètement con et forcé qui prime, qu’on nous assène dès que le film commence. Un des premiers gags, c’est un type mal réveillé qui pisse dans une armoire… ça donne une idée du niveau.
L’ "humour", si j’ose dire, se situe entre celui des Musclés et de Max Pécas. On retrouve le même groupe de 5 guignols qui sont excités dès qu’une fille est là, et qui mettent en place des plans puérils pour mater ou toucher des inconnues. Ils vont jusqu’à aller voir un sorcier vaudou…
C’est vraiment glauque parfois, et leurs astuces pour tripoter quelqu’un sont toujours navrantes. Comme dans le précédent film, il y a une séquence où ils font toute une mise en scène, qui dure trois plombes parce qu’ils répètent tous la même opération, chacun leur tour. Ils font semblant de se battre pour qu’une fille les sépare, et ils se collent alors à elle… c’est déjà pas drôle la première fois alors à force c’est épuisant.
Il y a toujours ces personnages qui font pitié, à la voix insupportable (le débile du groupe émet des gémissements hébétés à chaque apparition). Il n’y pas d’histoire la plupart du temps, on va juste d’une blague vaseuse à une autre. Pas de sens non plus, le groupe de filles qui a envoyé chier les héros se retrouvent ensuite devant chez eux, à les espionner… tout ça pour pouvoir amener un autre gag minable.
Dans Le flic de Hong-Kong 1, il y avait un plan complètement dénué de sens (le gros plan de l’orange coupée, en demie-bonnette), ici c’est un gros plan d’un chat, avec les personnages en arrière-plan… on insiste sur cet animal comme s’il avait une fonction, alors que pas du tout.

Soudain, Sammo est embarqué dans une affaire policière, qui est très bâclée et sert juste de prétexte.
Les cinq bouffons se font attaquer par des travestis ; Sammo croit qu’il s’agit de femmes au départ, mais quand il découvre leur pomme d’Adam proéminente, il comprend, et les méchants sortent leurs armes comme s’ils étaient démasqués. Bah oui, pas possible que ces travestis soient autre chose que des tueurs…
Les combats du groupe sont courts et n’ont rien de remarquable.
Heureusement, Jackie fait son apparition, avec deux autres flics, mais de son côté, comme s’il était dans un autre film qui avait été combiné à celui-là (les intrigues ne se croisent qu’à la toute fin). On ignore tout de son enquête, les scénaristes s’en foutent, et nous aussi parce qu’au moins ça nous apporte enfin de belles cascades et des combats impressionnants, violents, et qui se servent des décors.
Sammo n’est pas mauvais, mais il ne peut pas faire des choses aussi extraordinaires que Jackie.

J’ai fini par passer toutes les séquences de comédie pas drôles, pour aller directement aux scènes d’action, ce qui a dû m’économiser une vingtaine de minutes ; je l’aurais aussi fait pour le premier film si je ne l’avais pas vu avec un comparse… c’était un véritable supplice.