Midori découvre que son mari plus âgé entretient une liaison avec sa cousine qui vient de divorcer. Elle se tait pendant 8 ans. Ryôjû est une fine adaptation du bref roman épistolaire de Inoue. Douglas Sirk aurait fait son miel d'un tel sujet de mélodrame mais Gosho, hormis peut-être pour la musique, maintient son récit dans la tradition du grand cinéma japonais classique avec beaucoup de dialogues et des sentiments qui ne s'expriment jamais que dans une certaine douceur, dissimulant mensonges, jalousie et cruauté. Le film est visuellement somptueux et la beauté des deux actrices principales est étourdissante. Quant au fusil de chasse, il n'a pas l'utilisation que l'on attend même s'il a son importance lors d'une scène parmi les plus intenses. Le film est un bel objet, un peu trop retenu peut-être.

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le 9 mai 2020

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Cinéphile doux

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