Printemps tardif des filles et drame solitaire des pères.

En longs plans mélancoliques, Ozu dessine l’ivresse du vide et la fuite du temps. Printemps tardif des filles et drame solitaire des pères. Ce film est une merveille ( par sa trame il rappelle "Printemps tardif" ) .Il est d’une beauté visuelle absolument aboutie : cadrages et longs plans séquences très épurés qui renvoient avec une infinie tristesse à la solitude, au manque , au temps qui passe.) Focus sur une société japonaise post guerre en pleine mutation, tiraillée entre traditions et modernité , où les femmes ont encore du mal à exister pour elles mêmes , où les hommes ne peuvent pas assumer la vieillesse sinon dans une résignation douloureuse .On y découvre à la fois l‘amour immense de ce père pour sa fille en même temps que son égoïsme qui peu à peu cède la place à la souffrance de la séparation , de la perte et d’un deuil à faire qui semble difficile sinon à le noyer dans l’ivresse… Superbe.

cathVK44
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le 9 août 2024

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