La déception de cette fin d'année. Sur le fond comme la forme. Toutes les personnes de notre génération ont grandi avec le Seigneur des Anneaux dans le coeur et ses répliques désormais cultes (ET MA HACHE), et c'est donc avec impatience que nous (et je veux dire "je") attendions ce film. Ceci dit, je m'attendais à aller voir Bilbon le Hobbit, adaptation du roman éponyme que j'ai lu dans ma tendre enfance, et non pas "Le Seigneur des Anneaux : Origins". Le film est clairement réalisé avec deux objectifs en tête : faire plaisir aux fans hardcore de la trilogie originale (je distingue encore l'oeuvre cinématographique de celle littéraire, évidemment) et attirer un nouveau public, vraisemblablement bien plus jeune. Pourquoi? Mais c'est évident! Il existe une ambiance enfantine et pleine de bons sentiments qu'on ne retrouvait pas forcément dans le Seigneur des Anneaux. Je pense notamment aux chants Disneyesques des nains (ok, ils sont dans le livre, mais ça n'excuse pas tout, LOTR avait passé la moitié des poésies et chants présents), des pseudos réflexions philosophiques de Gandalf en contre jour avec une attitude dramatique très peu crédible (Ian McKellen m'a déçu ici..), et je passe le Mage Brun qui a un jeu d'acteur digne d'une série estampillée Disney Channel. Mais bon.. Il est vrai que le bouquin s'adresse également à un public moins mature que son grand frère (le seigneur des anneaux hein, pas le Silmarillon). Ce que je ne peux en revanche pas pardonner, c'est sa trop grande volonté de ressembler à son prédécesseur (au cinéma du moins). L'intro avec Frodo et Bilbon est sympa, mais tous les clins d'oeils suivant sont juste insupportables, j'avais l'impression de voir un de ces bonus low-budget présent sur le disque additionnel du coffret mega-geek pour nous titiller le kiki après avoir passé 12 heures devant une trilogie épique.

Donc oui. Revoir Gandalf, Gollum, l'anneau, les paysages légendaires de la Terre du Milieu (Erebor et l'attaque du dragon au début sont magnifiques), et Martin Freeman en Bilbon m'ont un peu titillé le kiki. Mais à la fin du film, je ressors quand même avec les blue balls. En espérant que la suite (et l'arrivée du Captain "Obvious" Legolas) soit d'un meilleur niveau et décide de s'envoler vers sa propre indépendance tel une volée de crépins du pays de Dun.

PS 1 = Un mot sur la 3D HFR. Au début déconcertant, au milieu aussi, a la fin on s'habitue. Pas sûr que ça amène grand chose à la qualité du film, mais c'est toujours intéressant de voir de nouvelles techniques.

PS 2 = c'est quoi le délire avec le nain Kili (Aidan Turner)? Bien qu'il sera toujours le vampire adoré Mitchell dans mon coeur, je ne comprend pas bien pourquoi, alors que tous ses compagnons sont moches, fripés et avec des gros, il semble sorti d'un défilé de mode Abercrombie.
SbastienPensini
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le 3 janv. 2013

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Seb Pensini

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