Le seigneur des marmots

Préquel cinématographique mais pas littéraire du Seigneur des Anneaux, je m'attendais quand même à quelque chose de plus similaire à la trilogie triomphante de Peter Jackson.

Et si Le Hobbit se voulait plus léger, plus amusant sur le papier, son aspect beaucoup plus enfantin le faisait tout de même partir avec un certain handicap vis-à-vis de son prédécesseur/successeur...
Alors oui, la première partie sous forme de réunion des futurs aventuriers m'avait d'abord plu au cinéma, ça changeait, mais là, sur ce deuxième visionnage, je l'ai trouvée assez lourdingue au fond, et c'est finalement le chant d'avant départ des nains, émouvant, qui aura le plus retenu mon attention.

Toujours pleine de grosses bébêtes, l'adaptation du réalisateur star néo-zélandais a cependant perdu de la noirceur de sa précédente trilogie.

Le problème majeur selon moi, malgré de bons effets spéciaux dans l'ensemble (à part le traîneau du par ailleurs amusant Magicien fienté^^), c'est qu'il y a vraiment trop de miracles salvateurs invraisemblables - notamment dans les montagnes, ou encore au cours de la scène finale -, et moi je dis que c'est pas parce que c'est de la fantasy que les lois élémentaires de la physique doivent être à ce point ignorées ! Na !

Bonne surprise en revanche du côté de la prestation de Martin Freeman, notamment lors de son face-à-face avec qui-vous-savez, pour ce qui restera l'un des très grands moments de cette nouvelle trilogie.
D'autres séquences sortent également du lot malgré les défauts précités, tantôt impressionnantes (la mine, les trolls), tantôt superbes visuellement (les paysages en général), parfois poétiques (les aigles géants), et même s'il s'avère un peu long par moments, il y a quand même de quoi se faire plaisir avec Le Hobbit.