Projet très attendu, Le Hobbit nous propose de plonger de nouveau dans l'univers fascinant créé par Tolkien et mise en image par Peter Jackson. Retour dans le passé pour ce premier film d'une trilogie à venir.

Sans trop de suspense et disons le tout de suite, le film déçoit. Bien sûr on retrouve le savoir faire de Peter Jackson qui sait balader sa caméra avec plaisir pour nous proposer de belles images et une action visible. Bien sûr on retrouve avec plaisirs certains personnages du Seigneur Des Anneaux, toujours incarnés par les mêmes acteurs (Ian Mckellen, toujours aussi énorme) et on prend plaisir aussi à voir Martin Freeman, tout à fait grandiose dans son rôle de Bilbo(n).

Mais là où le bât blesse, c'est sur l'écriture. En effet, le film prend un temps fou à démarrer pour au final nous servir des enjeux rachitiques, pas très passionnants et un peu usés. De plus, certains choix sont assez faciles avec, par exemple, quelques deus ex machina du plus mauvais goût (même si Le Seigneur des Anneaux n'hésitait pas à en abuser aussi) ou des situations amené un peu artificiellement, histoire d'étayer une intrigue pas forcément passionnante sans tous ces petits ajouts factices. Pour autant, cela donne son lot de scènes intéressantes et plaisantes. Howard Shore assure toujours autant à accompagner les belles images de belles musiques. S'il reprend quelques thèmes cultes, il n'hésité pas à décliner un très bon thème des Nains pour accompagner différentes situations (héroïques ou mélancoliques). En parlant de ça, le film ne contient pas ce souffle épique que pouvait avoir celui du Seigneur des Anneaux, enjeux faiblards obligent.

Le titre de cette critique appuie d'ailleurs sur un des soucis de cette trilogie en devenir : son aspect totalement grand public. Si Le Seigneur des Anneaux ne brillait pas par sa noirceur, il n'en restait pas moins qu'un sentiment de mélancolie, nostalgie nous accompagnait et ce dès le premier épisode. La fin d'un monde était annoncé. Ici, les situations dramatiques sont souvent démontées par une blague (drôle par ailleurs, il faut le reconnaître) et toute la violence ou les situations périlleuses seront atténuées pour laisser plus de place à ce côté populaire destiné avant tout aux enfants (mention spéciale à la chanson Disney du début).

Si The Hobbit est un film tout à fait honnête et possédant des qualités indéniables, on ne peut qu'être déçu devant le résultat finalement bien moins ambitieux que les anciens films (commençant en 2001, un comble) malgré la débauche d'effets spéciaux (bien foutus au demeurant).
Ordos
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le 12 déc. 2012

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Ordos

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