Aux Pays-Bas, le pays de la réalisatrice, Zara Dwinger, Le jour où j'ai rencontré ma mère s'appelle Kiddo, le surnom que la mère en question préfère au véritable prénom de sa fille qui vit depuis longtemps loin d'elle, dans un foyer. Le film est un road-movie, de la Hollande à la Pologne, prétexte aux retrouvailles entre ses deux personnages principaux. Elles se prennent pour Bonnie et Clyde, les meurtres en moins, pour une aventure aux allures de fugue que la réalisatrice développe avec beaucoup de fantaisie et énormément de références au cinéma hollywoodien. Visiblement, Zara Dwinger se méfie de l'émotion facile et la tient à distance, ce qui n'est pas forcément une bonne d'idée car, en définitive, on assiste plutôt à un exercice de style qui peine à susciter le plein d'empathie, en dépit du talent des comédiennes, dont l'alchimie n'est pas contestable, sans que aucune des deux ne livre de composition inoubliable. Moyennant quoi, Le jour où j'ai rencontré ma mère, placé exclusivement à hauteur de la plus jeune des deux, ce qui est une posture acceptable, poursuit son bonhomme de chemin sans qu'il y ait véritablement de surprises ni d'événements marquants et dramatiques à souligner. Autant dire que l'on reste un peu sur sa faim.

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le 6 nov. 2023

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