Aux Pays-Bas, le pays de la réalisatrice, Zara Dwinger, Le jour où j'ai rencontré ma mère s'appelle Kiddo, le surnom que la mère en question préfère au véritable prénom de sa fille qui vit depuis longtemps loin d'elle, dans un foyer. Le film est un road-movie, de la Hollande à la Pologne, prétexte aux retrouvailles entre ses deux personnages principaux. Elles se prennent pour Bonnie et Clyde, les meurtres en moins, pour une aventure aux allures de fugue que la réalisatrice développe avec beaucoup de fantaisie et énormément de références au cinéma hollywoodien. Visiblement, Zara Dwinger se méfie de l'émotion facile et la tient à distance, ce qui n'est pas forcément une bonne d'idée car, en définitive, on assiste plutôt à un exercice de style qui peine à susciter le plein d'empathie, en dépit du talent des comédiennes, dont l'alchimie n'est pas contestable, sans que aucune des deux ne livre de composition inoubliable. Moyennant quoi, Le jour où j'ai rencontré ma mère, placé exclusivement à hauteur de la plus jeune des deux, ce qui est une posture acceptable, poursuit son bonhomme de chemin sans qu'il y ait véritablement de surprises ni d'événements marquants et dramatiques à souligner. Autant dire que l'on reste un peu sur sa faim.

Cinephile-doux
5
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes 2024 en avant-premières et Au fil(m) de 2024

Créée

le 6 nov. 2023

Critique lue 418 fois

2 j'aime

Cinéphile doux

Écrit par

Critique lue 418 fois

2

D'autres avis sur Le Jour où j'ai rencontré ma mère

Du même critique

As Bestas
Cinephile-doux
9

La Galice jusqu'à l'hallali

Et sinon, il en pense quoi, l'office de tourisme galicien de As Bestas, dont l'action se déroule dans un petit village dépeuplé où ont choisi de s'installer un couple de Français qui se sont...

le 27 mai 2022

76 j'aime

4

France
Cinephile-doux
8

Triste et célèbre

Il est quand même drôle qu'un grand nombre des spectateurs de France ne retient du film que sa satire au vitriol (hum) des journalistes télé élevés au rang de stars et des errements des chaînes...

le 25 août 2021

75 j'aime

5

The Power of the Dog
Cinephile-doux
8

Du genre masculin

Enfin un nouveau film de Jane Campion, 12 ans après Bright Star ! La puissance et la subtilité de la réalisatrice néo-zélandaise ne se sont manifestement pas affadies avec Le pouvoir du chien, un...

le 25 sept. 2021

70 j'aime

13