Le journal tombe à cinq heures par constancepillerault

Ce film mêle la description de l'ambiance qui règne dans un grand quotidien parisien, et une comédie sentimentale, le tout agrémenté de péripéties plus ou moins dramatiques concernant les reportages.

La partie description de la vie du journal est excellente, avec un ton de comédie, ainsi que les scènes entre les deux héros, qui semblent se détester alors qu'ils s'aiment. On pense (un peu) aux films américains sur le même thème, d'autant plus que le personnage féminin est plus proche de ce qu'on pouvait voir dans les films US de cette période, que de ceux des films français. Le passage avec la star contient de beaux moments (très beau plan sur l'actrice face aux reporters), notamment dans sa conclusion (qui contient une légère touche mélodramatique). Ca aurait presque pu être le sujet d'un film à part entière. Amusant, par ailleurs, pour un film de 1942, de voir comme ce passage se réfère aux USA : la star est un française de retour des USA, où elle fait carrière, et son agent (un français) a donc pris un nom à consonance anglophone parce que ça fait mieux. Pas de quoi affoler la censure de l'époque, sans doute, mais tout de même pas franchement attendu dans ce cadre.On peut éventuellement y voir (avec un peu de bonne volonté) une tentative de proposer au public français un film proche dans sa démarche de ceux qu'il ne pouvait plus voir. en salles.

La partie sur le bateau-phare pris dans la tempête traîne un peu en longueur, ce qui déséquilibre un peu le film. La distribution, réunissant même dans les petits rôles pas mal de grands noms du moment (plus des comédiens qui le deviendront par la suite, comme Blier) est extrêmement brillante.