Ah Yves Boisset ! Jusqu’à présent je ne lui connaissais qu’un film (que je chéris pourtant), j’ai nommé « Dupont Lajoie ». Avec ce « juge Fayard » je retrouve cette réalisation sobre mais réfléchie, bien montée et surtout très dynamique du type. Derrière la cause et les fracas de l’affaire véridique de l’assassinat du juge Renaud et du gang des Lyonnais, il y a quand-même un véritable savoir-faire dans l’écriture, dans les mises en abîme et surtout dans la construction de cette atmosphère crue d’oppression que moi j’adore. Alors certes, en fin de compte ça reste un polar assez classique mêlé à un thriller politique qui tire parfois un peu trop sur la corde du plaidoyer et du « tous des salauds », mais bon, l’un dans l’autre, quand je pèse le pour et le contre, que je regarde ce qu’ont été capables de livrer les Dewaere / Bouise / Bozzuffi et consorts sous la caméra de l’ami Boisset, je me dis quand même que j’ai là un beau petit morceau du cinéma policier français qui régale bien…