Des choses gentilles à dire sur ce film
A Kid in King Arthur’s Court, en deux mots, c’est sympathiquement niais.
Le pitch, au demeurant classique de chez classique, propulse par enchantement le gamin qui est la risée de l’équipe de baseball locale au temps des chevaliers où il va devoir aider le roi Arthur, tombé sous la coupe d’un chambellan félon, à retrouver sa grandeur. Ce faisant, il découvrira que sa propre valeur ne tient pas à sa manière de manier la batte. C’est mignonnet sur le principe et sur la forme, c’est tout aussi tarte. C’est formaté, oui, mais formaté aussi dans le bon sens du terme à savoir que c’est jamais vraiment longuet...
Là où ça devient intéressant, c’est que en plus de constituer une image représentative du Disney live des années 1990, c’est aussi plus largement pile ce qu’on imagine quand on met face à face les années 1990 et le moyen âge. Qu’y-a-t-il de plus stylé que de faire du roller dans les couloirs de Camelot ? Bingo ! combiner un walkman et une corne de brume pour rocker la face du fourbe conseiller du roi. La technologie sera aussi d’un grand secours au Kid quand il s’agira d’utiliser la pupille laser d’un baladeur pour, Guieu sait comment, aveugler un lieutenant fourbe, lui faire lâcher la princesse qu’il retient en otage et le faire passer par dessus les remparts, incrustation très mauvaise et aaaaah de chute tout mou en prime (meilleure scène du film).
Ça aurait pu s’arrêter là mais, années 1980-1990 obligent, il s’agit aussi de promouvoir le diabète et le cholestérol. Moins éhonté dans le genre que Mac et moi, les œillades à Ronald trouvent une place de choix et on retrouve ainsi dans le Big Mac, explicitement nommé Big Mac, un repas digne de la table ronde. L’éducation au goût des nobliaux incultes et un tantinet bouseux passe aussi par le chewing gum et les confiseries. Certainement un peu pensés comme un décalage ou un ressort comique, ces éléments sont tellement affichés au final qu’on ne peut s’empêcher de les interpréter comme une manière de dire qu’une culture ne peut pas prétendre au rang de civilisation tant qu’elle n’a pas sur sa table un Big Mac et dans ses tiroirs un éventail complet des produits Mars Incorporated.
Petite gourmandise supplémentaire, il s’agit du deuxième film dans lequel a joué Kate Winslet et du deuxième film dans lequel a joué Daniel Craig qui surjoue l’évanouissement après un vilain coup reçu lors d’une joute. C’est mignon.
Je veux jouer au bingo des clichés avec ce film
Ou sinon, je regarde juste les 43 ingrédients du bingo de ce film parce que c'est trop cool
Personnage > Agissement
Bagarre > Coup dans les couilles (ouch !) – Chute dans le vide en criant « Aaaaaah ! » – Contre-intuitif > Lance une répartie comique incongrue dans un moment dramatique – Donne sa bouffe au chien discretos sous la table – Encourage/conseille son fils depuis les tribunes – Super pouvoir > Ce qui lui a été dit lui revient/reste en tête mot pour mot – Tension > Met sa main devant sa bouche ou celle d’un autre personnage pour s’ / l’empêcher de hurler
Personnage > Caractéristique
Blues > Sa femme, sa fille sa mère ou sa sœur est morte
Personnage > Citation
Commente > « Ça marche pourtant d’habitude dans les films... » – Détourne l’attention > « Regarde ! un.e XXX ! » – Marchande> « Prenez-moi à sa place » – Ordonne > « Arrêtez/Attrapez-les/la/le ! » – Ordonne > « Tuez-le ! » / « Tuez-la ! »
Personnage > Héros ou héroïne
Tension > Son fils, sa fille, sa femme, un·e proche est en danger, entre les mains des méchant·es
Personnage > Interprétation
Loose > S’évanouit exagérément
Personnage > Méchant·e
Ruse > Un·e vrai·e méchant·e se bat de manière déloyale – Traître·sse (connu·e de la spectatrice/du spectateur)
Personnage secondaire
Foule en délire > Concert, spectacle, manifestation sportive (combat à mort planifié inclus)
Réalisation
Fin > En miroir du début – Fin > S’adresse au spectateur / à la spectatrice – Grammaire > Pack moment décisif lors d’un match / d’une course : gros plans, échanges de regards entre le sportif et son entraîneur, un proche dans le public, ralentis, envolée musicale – Ouverture ou fin > Voix off d’introduction ou de conclusion – Tension > Caché·e
Réalisation > Accessoire et compagnie
Est éclaboussé·e par un fluide – Mobilier > Porte dérobée – Stylé > Chaudron de sorcier/sorcière qui sert de caméra de sécurité, de télévision ou de téléphone
Réalisation > Audio
Bruit générique > Chouette ou hibou
Réalisation > Surprise !
Ça alors ! > Un des membres du commando enlève son casque... révélant le visage d’une femme ! – Faux suspense > La main qui surprend/agrippe/tire/retient un·e gentil·le est en fait... celle d’un·e autre gentil·le !
Scénario > Blague, gag et quiproquo
Bagarre > Terrasse ses ennemis grâce à sa maladresse – Coup dans les couilles (gag) – Cri (gag) – Cuisine d’une autre culture qui passe mal – Gag cartoonesque – Gag cartoonesque > Hurlement de chat et bruits de trucs cassés après une chute – Ronflements
Scénario > Dialogue
Foule en délire
Scénario > Ficelle scénaristique
La chatte à Mireille – La personne qui sait la vérité n’est crue par personne
Scénario > Situation
Chocs de cultures
Thème > N’importe quoi
Carton-pâte > Coup de poing pouet-pouet
Thème > Rejets, moqueries ou discriminations
Objectification sexuelle > Reluque un homme
Thème > Sexisme hostile à l’égard des femmes
Femme effrayée par un insecte ou un rat
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Barème de notation :
1. À gerber
2. Déplaisir extrême et très limite sur les idées véhiculées
3. On s'est fait grave chier
4. On s'est fait chier mais quelques petits trucs sympas par-ci par-là
5. Bof, bof ; pas la honte mais je ne le reverrais jamais ; y'a des bons trucs mais ça ne suffit pas
6. J'ai aimé des trucs mais ça reste inégal ; je pourrais le revoir en me forçant un peu
7. J'ai passé un bon moment ; je peux le revoir sans problème
8. J'ai beaucoup aimé ; je peux le revoir sans problème
9. Gros gros plaisir de ciné
10. Je ne m'en lasserais jamais