C'est bien connu, les films espagnols n'ont jamais eu de très bonnes critiques sur notre continent, on ne peut citer que les plus grand tels "Mon ami Machuca" ou "Volver". Cette règle s'applique encore plus sur les films fantastiques ou horrifiques même si on peut citer le magnifique "The other" où l'ambiance glauque combinée au magnifique jeu de Nicole Kidman permet de briser tout a priori. Arrive alors un film mêlant deux univers bien distincts, "Le Labyrinthe de Pan".

Le scénario fait clairement penser à "Alice au pays des Merveilles". Ofélia est une jeune fille qui a perdu son père à la guerre et se retrouve coincée entre sa mère et le capitaine Vidal de l'armée franquiste. Arrive alors la rencontre entre le petite et une jeune fée et un faune qui prétendent qu'elle est une princesse d'un autre monde. Pour revenir à ses vrais parents, elle devra accomplir trois tâches qui lui permettront d'ouvrir le portail vers son royaume.
Quand on regarde "Le Labyrinthe de Pan", on a vraiment l'impression d'avoir affaire à deux films, celui traitant de la fin de la guerre en Espagne contre Franco et celui traitant du monde imaginaire de la jeune Ofélia. N'étant pas amateur des films historiques, je dois bien avouer que le premier m'a bien déplu voir ennuyé complètement parfois mais attisait aussi mon envie de revoir l'autre côté, celui d'Ofélia qui brille de par ses décors majestueux et son ambiance inoubliable. Un petit bémol dans l'histoire ? Le film traîne en longueur dans les 20 dernières minutes mais le final rattrape facilement le tout, l'une des plus belles fins qui m'ait été donné de voir.

L'ambiance sonore est remarquable et c'est à Javier Navarrete, complet inconnu dans notre pays mais ayant déjà participé avec Del Toro sur un autre film "L'échine du diable".
Les musiques collent parfaitement aux scènes proposées et accompagnent parfaitement les décors pour faire un cocktail magique. On ne retiendra cependant aucun thème qui pourrait nous marquer et/ou nous donner envie de réecouter.

Les personnages sont très bien travaillés et la palme revient facilement au capitaine Vidal (Sergi Lopez) et son caractère, bien que stéréotypée, sied à l'époque et au grade du personnage. On s'émerveille aussi en observant le courage et le jeu d'acteur d'Ofélia / Ivana Baquero.

Au final nous avons un film en deux parties bien opposées mais se mêlant adroitement. J'avoue avoir été assez déçu car je m'attendais bien plus à une version "mature" d'un "Alice aux pays des Merveilles" mais la fin rattrape largement les petits défauts du soft. A recommander à ceux cherchant un univers envoûtant et/ou un petit film historique.
Silent-heal
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le 6 sept. 2011

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