Encore un très bon Lubitsch (tiens? encore un pléonasme).

Toujours l'amour, rata-ra-ta-ta-taaaa, comme chante le smiling lieutenant Maurice Chevalier. Mais le lieutenant ne smile pas tout le temps. Le sourire à sa belle, jeune et déjà immense Claudette Colbert, intercepté par la blonde et tout aussi belle Miriam Hopkins, princesse outragée met le soldat dans une position inconfortable.
Obligé de se marier avec la blonde donzelle, nunuchisée par une éducation aseptisée et édulcorée à outrance, le bellâtre fait la tête et rencontre la brunette en cachette.
La conclusion de ces péripéties propose au spectateur une autre surprise du chef.

Quoiqu'il en soit, le film offre de merveilleux moments de grâce, de sensualité incroyable, de chansons gaies et jazzies à souhait, des numéros d'acteurs mémorables (la rencontre Hopkins/Colbert vaut mille films à elle seule).

Allusions, ellipses, regards, jeux de mots, pauses, une kyrielle de procédés minutieusement agencés comme sait à les disposer l'espiègle et tendre Lubitsch.
Alligator
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le 4 févr. 2013

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