L’argent, le pouvoir, les femmes et la drogue

Le loup de Wall Street, un film réalisé par Martin Scorsese, est une biographie totalement hallucinant. L’histoire incroyable de Jordan Belfort est tout simplement un excès de pur bonheur. Ce film est tellement unique en son genre, qu’on a du mal à imaginer que la vie de ce courtier ait pu réellement exister.

Martin Scorsese réalise un film tout simplement spectaculaire. Du début jusqu’à la fin on ne s’ennuie pas et il faut suivre l’histoire si on ne veut pas décrocher. Evidemment c’est une histoire qui dérive dans un océan de fric, mais c’est aussi une histoire qui nous montre la vie des hauts traders de New-York entre fresque boursière et comédie noire. Le scénario comporte beaucoup de rebondissements et de passage difficile à comprendre mais on s’y retrouve quand même.

Jordan Belfort, véritable gourou de la finance, démarre au plus bas de l’échelle pour devenir l’homme le plus riche au monde. Pour cela il va monter une gigantesque arnaque qui va le faire monter au sommet. Il va empocher des millions de dollars en arnaquant ses clients qu’il va totalement ruiner. Ce mec à tout ce qu’il veut une Ferrari, une immense villa luxueuse, une femme ultra canon (Naomi), un manoir, un jet privé, 6 voitures (dont 1 limousine), 3 chevaux de course, 2 résidences secondaires et un yacht de 50m. Si ça ce n’est pas la vie de rêve. Tout le monde se met à genou devant lui. Jordan donne ce qu’ils veulent, pour lui c’est leur maitre. Leur mentor. Jordan Belfort est une sorte de Robin des Bois tordu qui prend aux riches pour donner à sa joyeuse petite bande de courtier et à lui-même. On suit son ascension jusqu’au sommet puis sa chute brutal quand le FBI va commencer à s’intéresser à son cas en le soupçonnant de fraude.

« Ce qui nous branche c’est de devenir riche. »

Après, il y a certaines parties du film qui sont un peu longue je le reconnais et puis ce parti pris très « sexe, drogue et pognon » fonctionne bien pendant 1H, mais après ça commence à être un peu long et répétitif. De plus, l’humour est souvent grossier. Mais cela reste un bon film, incisif et techniquement très moderne. La musique, signé Howard Shore, est très bien.

En ce qui concerne le casting : Leonardo DiCaprio sort le grand jeu dans un rôle à sa démesure, entre coups de folie, coups de colère et coups de génie. Il est totalement déchainé dans ce film et nous livre un one man show dans le rôle de ce courtier totalement déjanter qui s’autorise tous les excès et toutes les extravagances. À ses côtés, Jonah Hill se vautre également dans les dollars et remplit parfaitement sa fonction en jouant un personnage à la fois attachant et burlesque. Actrice montante, Margot Robbie n’a pas froid aux yeux et ne cesse d’étonner les spectateurs dans des scènes marquantes. Quant à Matthew McConaughey, qui interprète le patron de Jordan, est tout simplement parfait, même s’il apparait un bref instant. Même s’il est sous-exploité, Jean Dujardin y apparait dans le rôle d’un banquier suisse. Et pour ce qui est des autres acteurs secondaires ils ont tous un rôle plus ou moins important dans le film, surtout Jon Bernthal.

Conclusion, Le Loup de Wall Street est un excellent film, qui mérite amplement ces oscars, malgré ces petits défauts.