Voyage mémorable au pays de l’imagination

L’heure est à la découverte. Retour dans un lointain passé, retour à la fin des années 30. Si toi aussi tu aimes cette sensation de retomber en enfance en découvrant un film, si la qualité de l’image vieillotte ne te gène pas du moment que la féérie et la magie sont bien là, si Mary Poppins fait parti de tes classiques te donnant envie de chanter et danser, alors suis le chemin en briques jaunes et entre aux cotés de Dorothy et son chien Toto dans le monde d’Oz.


Le voyage qu’on ne regrette pas


Plus de 70 années nous séparent du Magicien d’Oz. Oui, ça fait froid dans le dos. En ressort illico cette question logique : vais- bailler aux corneilles au point de m’endormir pendant la vision de cette œuvre ? Nous sommes à la fin des années 30 et après que Disney est remporté un succès phénoménal grâce à son Blanche Neige et les sept nains, voila que le président de la MGM réussissait à acquérir les droits du Magicien d'Oz pour le porter à l'écran et ainsi, espérer peut être rencontré le succès lui aussi. Et il réussira.


Considéré aujourd'hui comme l'un des plus grands classiques, Le magicien d'Oz, nommé cinq fois aux oscars dont celui du meilleur film, remportant deux statuettes pour la musique et la célèbre chanson et ode au rêve de chacun « Over the rainbow », reprise bien des fois, des années plus tard, notamment par Israel Kamakawiwoʻole sous le nom de « What a wonderful world », on comprend l'enthousiasme. Judy Garlang, c’était quelque chose, tout comme Ray Bolger et Bert Lahr. Ce dernier, énergique, aussi drôle que talentueux, rappelle d’ailleurs Dick Van Dyke, ironiquement, le « Bert » de Mary Poppins, ou Mickey Rooney dans Peter et Elliott le dragon.


Le film a beau daté, le jeu des acteurs a beau paraitre naïf, niais, et l’ambiance enfantin colorée, Le magicien d’Oz est une mine à émotions. Spectaculaire, coloré, les décors, le travail sur les costumes, les chorégraphies des danses et les effets spéciaux qui, bizarrement, passent sans soucis, les répliques et chansons enjouées donnent le ton : 1h40 de magie.



Toto, j'ai l'impression que nous ne sommes plus au Kansas.



Ce vieux film au charme indéniable


Sous ses airs de pièce théâtrale à gros budget enchainant les scénettes à la manière d’Alice au pays des merveilles, l’interprétation exagérée des acteurs, bien que voulue, Le magicien d’Oz donne deux sentiments. La première, celle d’avoir la sensation d’évoluer dans un univers pouvant facilement avoir sa place parmi les classiques de Disney. La seconde, l’interprétation des acteurs et actrices amuse tellement, nous fait tellement retomber en enfance, que nous, spectateurs, avons cette envie de participer, d’enfiler un costume et de faire partie de l’histoire.


Oui, aussi étrange et surprenant que ca puisse paraitre, d’autant plus pour quelqu’un n’imaginant pas du tout en faire son métier, Le magicien d’Oz donne envie d’être acteur. Du Kansas en noir et blanc, au pays d'Oz, nous voila vivre dans un rêve devenu réalité. Plus qu’un film, un symbole, celui du fantastique.


A partir du moment où Dorothy ouvre la porte de sa maison pour découvrir qu'elle n'est plus au Kansas, c'est l'émerveillement. La transition noir et blanc/couleurs nous fait réellement changer d'univers en même temps que son héroïne. Du jamais vu, une nouveauté surprenante, une petite révolution, surtout à l’époque. Le magicien d’Oz touche non seulement les enfants mais également l’enfant qui est en chacun de nous.


Aux cotés de Dorothy et son chien Toto, un magnifique voyage rempli de féérie, de rencontres fantastiques comme les habitants de Munchkinland semblant sortir tout droit d'une confiserie voir d’un magasin voyant ses jouets prendre vie, et tout un tas de petites loufoqueries émergeant directement de l'imaginaire se manifestent devant nous. Faisant la connaissance de compagnons adorables forçant la sympathie et la compassion, cette aventure vécue, elle sera mémorable. Partant de là, Le magicien d'Oz se veut comme un E.T, intemporel, mémorable et éternel. Voila ce que c’est du vrai cinéma, très loin du cinéma numérique d’aujourd’hui, sans âme.


Persévérance, courage, quête identitaire, importance d'avoir des amis et d'être dans un groupe, évoluer, se donner les moyens d'avancer et résoudre ses problèmes, lien entre la réalité et le rêve, le rythme du Magicien d'Oz sera lent afin que les enfants saisissent le sens de ce qu'il se passe à l'écran. Quant à la moralité de notre histoire, celle parlant d'exil, elle nous montre que le seul foyer dans lequel on se sent bien, c'est celui que l'on se fabrique soi même avec les personnes qu'on aime. « There’s no place like home », « rien ne vaut son chez soi », comme dit Dorothy…


Au final, Le magicien d'Oz, une invitation au rêve, débordant de tendresse, de gentillesse, d'humour, de magie et de féérie, de bons sentiments, d'aventure, de scènes cultes (la scène de la tornade en début de film), de chansons rythmées donnant la patate, avec un poil de terreur grâce à la méchante sorcière de l’ouest et ses singes volants habillés en grooms. Une aventure si culte ne ressemblant à aucun autre film, ça ne s’oublie pas, ça ne se loupe pas.

Jay77
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le 23 juin 2018

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Jay77

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