Aube d’orée
Revigorante rupture que celle opérée par Ryusuke Hamaguchi : après des films volontiers verbeux et littéraires, explorant les complexes oscillations des rapports humains et amoureux, Le Mal n’existe...
le 14 avr. 2024
48 j'aime
4
Je n'ai toujours pas vu Drive My Car mais j'aime bien ce que j'ai pu voir de Hamaguchi et l'affiche de ce nouveau film annonçait quelque chose de magnifique.
Si Le mal n'existe pas nous parle du lien entre l'Homme et la nature, c'est étrangement dans des scènes d'une banalité déconcertante que le long-métrage brille le plus. En effet pour ma part je retiens surtout la scène de la réunion, anti-spectaculaire au possible mais avec un décalage très réussi entre les commerciaux qui présentent leur daube avec une vidéo pourrie et les habitants qui comprennent qu'on est en train de leur faire à l'envers. Mais il y a aussi une conversation entre deux personnages dans la voiture que je trouve assez magnifique. Le réalisateur prend son temps pour filmer ce moment et ces quelques échanges font plus vrai et en disent plus sur ces personnages que tout le reste du long-métrage.
Pour ce qui est de l'intrigue principale dirons-nous, c'est évidemment assez agréable de voir des jolis paysages et un type qui vit de façon entièrement autonome avec sa fille. Lorsqu'on est en voiture, la caméra est souvent fixée à l'arrière du véhicule pour qu'on voit bien les routes pendant le trajet. C'est un choix de mise en scène assez curieux, le résultat est un peu aléatoire, mais à chaque fois on se demande par quel moyen on va retrouver nos personnages dans le plan ou la destination de ce petit tour en quatre roues.
Ce qui fait pour moi que le film n'est pas la réussite dont je pouvais rêver, ce sont les quinze dernières minutes qui prennent une autre direction et m'ont perdu, même si les images sont toujours très jolies. J'ai beau avoir lu des théories sur le net sur ce qui se passe dans cette fin et ce qu'elle signifie, je n'ai rien trouvé de satisfaisant et c'est assez frustrant. J'estime qu'un film n'est pas livré en kit, et que si on choisit de faire une fin brutale, il faut quand même qu'on puisse avoir compris ce qui se passe juste avant. Ici le propos est trop flou et le ton du film change trop radicalement pour que ça me parle, alors je suis resté sur ma faim.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Films vus au cinéma
Créée
le 18 avr. 2024
Critique lue 5 fois
D'autres avis sur Le mal n'existe pas
Revigorante rupture que celle opérée par Ryusuke Hamaguchi : après des films volontiers verbeux et littéraires, explorant les complexes oscillations des rapports humains et amoureux, Le Mal n’existe...
le 14 avr. 2024
48 j'aime
4
C'est la première fois (du moins à ma connaissance, en ne se basant que sur le fait que j'ai vu tous ses films que depuis Senses !) que le réalisateur Ryūsuke Hamaguchi ne situe pas principalement...
Par
le 11 avr. 2024
37 j'aime
6
Pour perdurer, au cinéma, il est essentiel de savoir se réinventer. Et sur ce point, Ryûsuke Hamaguchi semble montrer l’exemple : après avoir déconstruit la solitude féminine et les malheurs du...
Par
le 14 avr. 2024
27 j'aime
1
Du même critique
Ahlala c'est toujours embêtant de voir un méga classique du cinéma et de trouver ça ennuyeux comme la pluie. Le pire, c'est que je ne suis pas un cas isolé avec Le parrain, des gens qui trouvent ce...
Par
le 19 janv. 2019
44 j'aime
2
Ahlala les fans hardcore de Star Wars. Ces gens qui hurlent sur un film qui propose des idées et trouvent merveilleux un scénario absolument vide qui ne raconte rien, fait du fan service et se veut...
Par
le 30 déc. 2019
34 j'aime
13
J'écoute Metallica depuis la deuxième moitié de mes années collège, en gros 2009. Ce groupe qui a été la porte d'entrée pour bien des métalleux est rapidement devenu l'un de mes préférés, tout en...
Par
le 15 avr. 2023
22 j'aime
1