Steeman, écrivain de romans policiers, était plus ou moins considéré comme l'égal de Simenon à son époque et nombre de ses livres ont été adaptés, par Clouzot entre autres (L'assassin habite au 21, Quai des orfèvres). Pour Le mannequin assassiné, c'est l'obscur Pierre de Hérain qui est à la mise en scène (gendre de Pétain, il a débuté sous l'Occupation et n'a signé que 5 films). Le résultat est pataud, voire souvent même ridicule, tant le réalisateur semble constamment hésiter la comédie et le drame de famille. L'intrigue et la résolution de l'enquête (un défunt meurtrier post-mortem), façon Agatha Christie, auraient pu donner un bon long-métrage dans les mains d'un autre cinéaste. Qui se révèle aussi piètre directeur d'acteurs, Carette, Gabriello, Gélin et Caussimon cabotinant sans garde-fou. Seules les très suaves Blanchette Brunoy et Anne Vernon contribuent à redonner un peu de tenue à un film qui en manque beaucoup.

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le 25 févr. 2020

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