Un dîner presque parfait
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Le Menu se déroule quasiment intégralement en huit-clos dans un restaurant gastronomique aux issues bloquées et lui même isolé sur une île. Dans ce restaurant se trouve un un chef obsessionnel psychopathe, des commis aliénés, des clients pas très futés et un élément perturbateur. Tout cela devrait être la source d'un scénario foisonnant d'intrigues, de mystères et surtout d’interactions - mais non.
On voit comme le nez au milieu de la figure ce que le sous-chef va faire quand on met une bâche au sol. L'enrôlement de Margot est vraiment lourd - on sait bien que le couteau n'était pas là par hasard et que c'est pour tester sa confiance patatipatata... Puis le garde-côtes qui fait une mise en scène pour donner un faux espoir... heu... incompréhensible, jusqu'alors tout le génie sadique de Julian Slowick était lié à la nourriture.
Le Critique dans Ratatouille intellectualise la nourriture et en oublie les sensations les plus simples et pures qui sont révélées par une madeleine de Proust, dans Le Menu, c'est la même chose mais avec un cheeseburger... Les riches sont méchants car ils sont riches, n'ont pas le mérite de l'être et nous devons d'une certaine manière accepter la légitimité de la souffrance imposée à ces personnages. Cette partie là est celle qui me gêne le plus car elle est stupide et brosse dans le sens du poil l'idée qu'on se fait du plouc qui ne peut pas se payer de menu à 70€ d'un restaurant Michelin. On se moque allègrement de la nourriture gastronomique qui ne nourrit pas, qui est intellectuelle, insipide et le film caricature globalement cette cuisine et son côté militaire. Les marshmallows gigantesques et les chapeaux en chocolat montrent que ce n'est pas la qualité de la nourriture qui compte mais les bon moments qu'on y passe avec ceux qui nous ont chers... euh bof ... c'est lourd. Je voudrais savoir où a mangé Mark Mylod pour avoir une vision si banale caricaturalement parlant de la gastronomie, car (subjectivité bonjour) l’expérience qu'offre ce genre de restaurants dépasse de loin l'éculé cheeseburger au steak-semelle.
Malgré ma critique peu élogieuse, je donne un 6/10 à ce long-métrage il est plus que regardable et est un bon divertissement. On se rassasie du jeu d'acteur proposé et de l'humour noir jouissif, à regarder à n'importe quelle occasion !
Créée
le 25 nov. 2022
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