Ames perdues.

Une jeune femme vit une relation très chaude avec un saxophoniste, qui va malheureusement mourir à la suite d'un accident. Elle prend pour responsable le chirurgien qui n'a pas su l'opérer de son accident cérébral, et va vouloir se venger par une série de jeux pervers.

L'histoire est un peu plus complexe que le simple résumé, mais il faut avertir que c'est un film érotique, ce qui est étonnant quand on parle de Lucio Fulci. Affaibli par de graves problèmes de santé, il accepte cette commande pour trouver le goût de travailler, mais le résultat est à l'image de sa fin de carrière, qui flirte quand même avec le nanar et les budgets faméliques.
Je suis pour l'érotisme, que ça soit excitant avec une belle mise en image, des acteurs incandescents, mais là... est-ce vraiment bandant de voir Blanca Marsillach se caresser devant le pavillon du saxophone de son mec, le falot Stefano Madia alors que lui joue en même temps ? Ou de voir la même avoir un début d'orgasme parce qu'elle se passe du mercurochrome sur la jambe puis se badigeonner l'entrejambe ? Tout ça est d'un ridicule patenté, mais il faut souligner le courage de l'actrice, âgée de 21 ans à l'époque, qui dévoile son corps sans vergogne. Ce qui n'est pas le cas des mecs soit dit en passant.

Autre bon point, ça ne dure que 79 minutes, mais j'avertis que c'est un calvaire, avec son esthétique de téléfilm est-allemand ou la perversité des jeux sexuels entre Blanca Marsillach et Brett Halsey qui souligne plus ce que mon titre explique, mais quel chemin de croix pour en arriver là...