Le Monde de Dory colle avec une continuité, initié par le Monde de Nemo. Et on peut dire qu’il a bien su nager droit devant lui pour obtenir le résultat voulu !
Quelque peu oublié, l’univers maritime a pourtant tant de possibilités à offrir. Sans sombrer dans une réécriture totale, c’est avec grâce que l’on se permet de suivre Dory et d’explorer ses origines. Ce personnage tant emblématique que comique du premier volet voit son parcours en solo bien mené.
Andrew Stanton et Angus MacLane ont le secret pour vendre le projet sur un visuel implacable. Narrativement, il reste équilibré, bien que la banalité persiste entre chaque rencontre entre l’héroïne est l’inconnu. Des longueurs peuvent se sentir si l’on est habitué au genre, mais cela ne fut pas le cas dernièrement. Nous en sommes conscient mais nous sommes prêts à l’accepter afin de profiter pleinement à l’humour généré.
On appelle ici beaucoup plus de subtilité sur ce scénario touchant. C’est bien le petit plus ici, le fait de s’attacher autant au handicap de Dory pour en rire et l’accompagner dans sa quête. Là encore, on en vient sur un humour décalé et omniprésent. Malgré cela, toute la réflexion sur cette recherche semble étouffée par cet humour à répétition. On comprend dès lors, que ce classique se limite tout de même à la jeunesse ou dans le cadre familial.
D’un autre côté, Marin et Nemo sont plus ou moins mis à l’écart. Ils n’aident pas directement à avancer dans l’intrigue mais à nous en dévoiler plus sur l’univers aquatique, et tout ce qui tourne autour. C’est ce même côté que l’on chantait les louanges dans leur film respectif, où la magie de l’océan réchauffait nos cœurs.
Pixar renoue alors avec le spectateur, attentif des amis marins et plus encore. Le Monde de Dory reste singulier dans sa forme, le différenciant de son prédécesseur. Le ton fait que cette dernière tentative s’assume plus percutant et profond émotionnellement. Un pari qui se joue sur la prochaine œuvre du studio pour confirmer cette « renaissance ».