Le monde perdu mélange deux types d'effets spéciaux pour représenter les dinosaures, les images de synthèses et les robots. Il est intéressant de noter que les séquences mettant en scène les robots ont bien mieux vieillit que celles utilisant les images de synthèses. J'irai plus loin en disant qu'elles n'ont pas à rougir face aux scènes des volets récents (Jurassic World). La présence physique des robots permets une interaction bien plus naturelle avec les acteurs qui donne d'avantage la sensation de chaire à ces dinosaures. C'est le cas notamment lors de la première interaction du film qui intervient avec le tricératops blaisé. Dans cette scène les acteurs sont au chevet de la bête, ressentent la matérialité de sa peau, des ses cornes à travers le touché. Dans cette scène les acteurs sont au service du réalisme du dinosaure. Comparons à présent avec la première interaction de Chris Pratt dans Jurassic World. Dans cette scène l'acteur agite bêtement ces bras et se contente de pivoter sur lui même pour créer un simulacre d'interaction avec les raptors en 3D. La matérialité des dinosaures se lit à travers les expressions de l'acteurs. Hors ces expressions sont très putacières et cela s'explique sans doute par l'absence de matérialité au moment du tournage. Comment jouer une interaction correcte sans la moindre présence physique en face ? Plus globalement les dinosaures sont moins nombreux à l'écran que dans les nouveaux volets (sans doutes pour des motifs économiques). Les dinosaures sont alors savamment suggérés notamment par leurs bruit qu'ils génèrent ce qui renforce leur matérialité. L'effet de rareté contribue également à l'effet de jouissance au moment de l'apparition des bêtes. Même si visuellement les robots sont un peu moins "réalistes" que les dernières images de synthèses, ils existent d'avantages pour le spectateur grâce à leur matérialité.