Un con de Noël
Tu sais, je crois que je me souviendrai toujours de ce soir de décembre 1997 quand, pour rentrer chez mes parents, après une journée trop longue à choper des escarres sur les bancs du lycée, je...
Par
le 12 déc. 2014
72 j'aime
28
Un tonitruant mélange de genres qui brasse moult références à la culture asiatique, au jeux vidéo et au cinéma populaire et les assemble dans un grand film d'aventure : bouillonnant, riche et truculent, dans lequel le réalisateur semble avoir voulu condenser tous ses fantasmes de geek. Je dois avoir le même genre d'imaginaire, parce que j'y adhère complètement.
Le reproche le plus récurrent qui fut adressé au film est son manque de cohérence historique. En substance : Un indien qui fait du Kung Fu au 18ème siècle, ça fait désordre. Pourtant, à aucun moment le film ne prétend viser la reconstitution historique. La première scène de combat met d'ailleurs clairement les points sur les i avec ses chorégraphiques stylisées et son ambiance de film de sabre.
Le Pacte des Loups se révèle parfois imparfait dans sa narration, avec un rythme maladroit qui donne l'impression de s'essouffler à mi-parcourt. Ses second rôles ne sont pas tous impeccablement joués non plus et le scénario n'est pas des plus surprenant (la faute à un Vincent Cassel qui en fait des tonnes).
A contrario, la mise en scène est remarquablement efficace, avec une maîtrise saisissante du ralenti qui fera frémir les amateurs de Crying Freeman et humilie gentiment la plupart de ceux qui s'y sont essayés pendant l'après Matrix. Le directeur photo s'est assuré que chaque plan du film pouvait servir d'image de promo, et on en prend vraiment plein les mirettes: Le design des costumes (le célèbre manteau des deux cavaliers au début du film ou le look "Soul Calibur" du boss final), la créature, les superbes décors du Gévaudan, d'une beauté sauvage et glacée ou encore d'ingénieuses et élégantes transitions entre les scènes.
Le film dure 2h20 que l'on sent à peine passer, car même s'il prend le temps de développer son intrigue, le montage est dynamique et enchaine les péripéties à une cadence réjouissante où s'alternent : action brutale et viscérale (à ce titre, la scène de "capture" de la bête est assez mémorable), érotisme suave (Monica Belucci et ses courbes aguicheuses) et même une pseudo romance un peu expédiée (avec une Emilie Dequenne en ravissante pimbêche à qui il est difficile de ne pas sourire bêtement).
Note : La Director's Cut est à éviter absolument. En 8 minutes supplémentaires, cette version parvient à gâcher le film en lui donnant un air de mauvais sitcom par l'ajout de rebondissements artificiels dans la trame romantique.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Les musiques de flims les plus classes du monde, Le plus grand chapiteau du monde, et Gerardmer vu autant de films en 4 jours (2020)
Créée
le 5 juil. 2010
Critique lue 2.4K fois
18 j'aime
3 commentaires
Tu sais, je crois que je me souviendrai toujours de ce soir de décembre 1997 quand, pour rentrer chez mes parents, après une journée trop longue à choper des escarres sur les bancs du lycée, je...
Par
le 12 déc. 2014
72 j'aime
28
Le pacte des loups est considéré par beaucoup comme étant une daube. J'accorde qu'il peut paraître bourré de prétentions. Genre Luc Besson "Nous, les Français, on va prouver aux Américains que l'on...
Par
le 24 oct. 2011
41 j'aime
9
J'ai su que le film allait être moisi dès la première scène. On y voit une jeune femme au décolleté plongeant courir dans la cambrousse, visiblement apeuré par le truc qui la poursuit. Jusque là tout...
le 12 avr. 2017
34 j'aime
2
Peu de films ont su me retourner comme l'a fait Martyrs. Je vais éluder le débat stérile sur la légitimité du thème de la torture au cinéma et partir du postulat que la vocation première du film...
Par
le 22 juin 2010
87 j'aime
4
Avec une photo gothique à souhait et un Johnny Depp qui fait peur, le film partait plutôt bien, d'autant qu'une fable romantique sur le cannibalisme n'était pas pour me déplaire, sur le papier. Mais...
Par
le 30 sept. 2010
68 j'aime
12
Noter Chernobyl est le grand écart le plus déchirant que j'ai fait sur ce site. En tant qu’oeuvre cinématographique, je lui donnerais un solide 9, mais pour son discours et ses implications...
Par
le 28 mai 2021
66 j'aime
17