Le Parrain 2 est une suite ambitieuse qui élargit l'univers des Corleone, mais, soyons clairs : je préfèrele premier opus pour sa tension et son équilibre. Bien que souvent considérée comme l'une des meilleures suites de l'histoire, cette œuvre souffre d'un manque d'équilibre et d'un rythmeinégal qui la placent en deçà de la puissance organique du premier film.
Les Points Forts Indiscutables
- La Double Narration : L'alternance entre la chute froide et paranoïaque de Michael (Al Pacino, brillant) et l'ascension énergique de Vito (Robert De Niro, fascinant) est la grande force du scénario. La partie sur la jeunesse de Vito est un véritable film dans le film, riche en détails.
- Profondeur Thématique : Le film creuse le thème de la solitude du pouvoir et de la destruction familiale causée par l'ambition. Le déchirement final de Michael est d'une intensité dramatique totale.
- Portée Géopolitique : En étendant l'intrigue à La Havane et aux affaires politiques, Coppola confère à la saga une ampleur historique et une résonance plus vaste.
Ce Qui Me Fait Préférer l'Original (7/10)
- Le Rythme : Le film est trop étiré (3h20) et la structure en miroir, bien que théoriquement géniale, rend l'ensemble haché. J'ai trouvé que l'intrigue politique autour de Michael était longue et moins engageante que l'action serrée et intime du premier Parrain.
- Moins de Chaleur : Le récit de Vito est passionnant, mais l'histoire principale de Michael est volontairement glaciale et amère. Cette froideur, justifiée par l'évolution du personnage, rend l'expérience émotionnellement moins immédiate et moins captivante que la tragédie du premier film.
Conclusion :
Le Parrain 2 est un très grand film et une suite nécessaire pour comprendre la tragédie de Michael Corleone. Cependant, le premier opus conserve ma préférence pour sa maîtrise narrative et son impact plus direct. Cette suite reste une œuvre d'art complexe et exigeante, mais les longueurs et le déséquilibre justifient cette note de 7/10.