Il n'est pas nécessaire d'aller à des milliers de kilomètres pour vivre l’aventure, ici c'est l'aventure qui vient sur cette petite ile. Un gardien de phare voit arriver avec ses deux comparses un navire affichant un pavillon de pandémie. N'ayant aucun contact avec l’extérieur le capitaine et son jeune assistant courent vers le bateau, trop joyeux d'avoir de nouvelles têtes à découvrir, mais une fois à bord, ils sont sauvagement assassinés. Le troisième homme qui assiste du haut de son phare à la tuerie cherche alors à sauver sa peau, car sur le bateau ne se trouve pas de gentils marchands mais une vilaine bande de pirates sanguinaire.
Le film dur 2h, c'est deux heures de jeu de cachecache entre le capitaine des pirates et le gardien de phare. C’est quelque peu longuet, l'enjeu est rapidement connu, et il ne se passe par grand chose d'haletant tout au long de cet affrontement, on se doute bien que Kirk Douglas ne va pas se laisser faire et que son personnage va tenir jusqu'à la fin du film. Il ne peut pas en être autrement, c'est lui l'une des deux stars du film et en plus il en est le producteur. Pour ce qui est des pirates, on ne sait rien d'eux, mais ils semblent tout droit sortie d’une faille temporelle, leurs vêtements et les armes qu'ils portent datent d'une autre époque. Le personnage de Yul Bruner reste vraiment flou, on ne comprend pas bien ce qu'il veut à cet homme qu'il semble connaitre, puisqu'il le nomme dès l'arrivée sur l'ile. On a l'étrange sensation que le film a été coupé et qu'il manque certaines parties qui pourraient expliquer tout ça. D'autant que cet équipage de pirates regroupe, des indiens, un soldat, pour un mélange vraiment iconoclaste. Évidemment les méchants sont si méchants qu'ils s'amusent à faire mourir les gens qui tombent dans leurs filets, décapiter des gens les fait partir dans de grands éclats de rires. Difficile aussi de comprendre pourquoi le personnage de Kirk Douglas revoit son passé, il est hanté par celui-ci et la femme qu'il a perdue, mais Bruner semble tout en connaitre. Les paysages sont beaux, on sent à plusieurs reprises la puissance des vagues qui viennent frapper la roche de cette ile. On regrette cependant un autre format d'image qui aurait permis de mettre encore plus en valeur cette nature sauvage.