Partagée

D'habitude, je ne suis pas fan des trucs qui parle de la 2e guerre mondiale, mais je me suis laissée tenter par ce film parce qu'on m'avait promis qu'il était un peu différent (et qu'il y a Alec Guinness, on ne va pas se mentir). Le scénario est simple : le commandant Nicholson et son régiment arrivent dans un camp de prisonniers tenus par les Japonais. Profitant des délais de construction serrés, ils arrivent à "mettre au pas" (dixit la vf) le colonel Saïto, qui leur accorde de meilleurs traitement. Mais un Américain, évadé au début du film, revient avec une équipe pour détruire le fameux pont...

Gros point noir selon moi : le colonel Saïto est beaucoup trop sympa avec les détenus, quoi qu'on essaie de nous faire croire. Il rabaisse son ingénieur devant eux, laisse en vie Nicholson qui se rebelle, laisse les officiers imposer leurs vues sur la construction du pont... Au bout d'un moment, la justification "il doit finir son pont à temps sinon seppuku" devient trop faible. Pourtant, ce n'est pas un personnage raté en lui-même.

Si l'Américain (j'ai pas retenu son nom) et les autres de l'équipe "destruction" m'ont lassée, j'ai bien aimé Nicholson, qui a la tête très dure, et Clipton, le médecin qui garde les pieds sur terre. Le propos du film ne m'a pas sauté aux yeux, mais je le devine comme une réflexion sur l'absurdité de la guerre.

C'est un film assez particulier, certainement bon, mais pas vraiment passionnant. En fait, les scènes dans le camp sont bien, il y a une vraie tension, un vrai enjeu, mais le reste est inintéressant : toute cette randonnée dans la jungle n'est que prétexte au dénouement final, qui permet de montrer l'absurdité du combat dans toute sa splendeur. La musique est magnifique et veut à elle seule le détour.