Dans la magie, il y a trois phases : la promesse, le tour, et le prestige.

La promesse : un casting alléchant. Un duel prenant entre Jackman et Bale, un Michael Caine crédible, une Scarlett Johansonn le cul entre deux chaises (ou pas, ou si en fait ...^^) et un rôle à la démesure de David Bowie.

Un film sur la magie, qui promet d'être grandiose et illusoire. C'est à double tranchant. Ou ça passe, ou ça casse...

La promesse d'un scénario incroyable, qui se veut à la fois flou et réaliste comme le décrit l'affiche.


Le tour : l'intrigue se déroule sur nos yeux, tout en mystère. Beaucoup de plans paraissent superflus ou bien sans signification réelle. Les questions se font de plus en plus nombreuses et pressantes. Jamais on ne s'ennuie, jamais on ne décroche.

La caméra nous embarque et nous emmène à travers ce vieux Londres, dans les ateliers et les théâtres. Mais le sentiment de ne pas tout saisir s'agrandit.

Enfin, nous assistons peu à peu au déclin d'une amitié qui se transforme en rivalité. Tout cela à coups de tours de magie et autres trouvailles de scénario.


Le prestige, enfin : Un dénouement à couper le souffle. Nolan joue avec nos neurones et nos nerfs. Il sait surprendre et encore surprendre quand on pense que rien d'autre ne peut nous surprendre. Peut-on dire que c'est l'une des meilleures fins de l'histoire de cinéma? Assurément.

Le jeu d'acteurs. Epatant et transcendant, il brouille les pistes et nous rapproche des personnages, si bien qu'on ne sait plus qui est le bon, qui est la brute, si bien qu'on ne sait plus à qui faire confiance.

Un prestige d'intelligence aussi, pour le hors-champ, qui est juste primordial dans ce film, et qui n'a jamais aussi bien démontré son utilisation. Une malice "nolanienne", tout comme l'est le montage.
Ainsi, reprenons une citation récurrente : " Vous ne regardez pas au bon endroit"....



Un film complexe en tous points, il faut le voir au moins deux fois pour l'apprécier pleinement. Un peu comme cette critique, que je vous invite à relire après avoir visionné chef d'oeuvre... magique!

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le 14 sept. 2012

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