Le Prestige par HugoMartel
La magie n'existe pas ! C'est le postulat de départ du scénario, qui nous livre rapidement quelques secrets d'un prestidigitateur du XIXe. La magie se paye d'ailleurs cher lorsque l'on découvre la manière dont disparaissent les canaris.
Nolan nous promet un Blockbuster ambitieux, un film prêt à nous ouvrir les yeux sur l'art de la prestidigitation.
Seulement voilà, pour que le film soit à la hauteur des attentes des spectateurs du XXIe siècle, il faut aller plus loin, toujours plus loin. Alors que le tour fétiche de Borden (Christian Bale) finit par décevoir pour sa simplicité, celui d'Angier (Hugh Jackman) rompt littéralement le pacte de crédibilité établit avec le spectateur. Le "truc" sur lequel repose le tour nous est dévoilé à la fin, c'est d'ailleurs sur ce tour que repose toute l'histoire, c'est le plus spectaculaire, le plus fou, si fou, qu'il conduit au meurtre comme nous le laisse imaginer sa présentation au début.
Hélas le truc ne reste qu'un fantasme, une magie reposant sur une avancée scientifique fantasmée par le scénariste (ou l'auteur de l'oeuvre originale que je n'ai pas lu). Le film perd alors toute crédibilité et le spectateur qui s'est acharné pendant le deux heures du film à deviner le "pourquoi du comment" se retrouve berné.