Véritable petit phénomène de l'automne dernier qui a connu un joli succès critique et public, je rattrape donc Le Règne animal, premier film de Thomas Cailley que je découvre, que maintenant et malheureusement, mon avis est loin d'être aussi enthousiaste que ce que j'ai pu lire à droite ou à gauche. Vraiment dommage parce que j'avais vraiment envie de défendre cette prise de risque dans le cinéma français, mais bon, ma voix dissonante ne devrait pas ébranler l'aura générale du film.
Dommage je disais donc parce que j'aime beaucoup cette thématique de notre animalité et j'aimais vraiment bien le concept de la mutation d'une partie de l'humanité en animal, d'autant plus que la production a mis l'argent sur la table pour que les effets spéciaux soient réussis (enfin quand les personnages bougent pas trop, parce que dès que Fix l'homme-corbeau est en action, c'est déjà moins fluide).
Mais à part ça, quel ennui!! Je veux bien que Thomas Cailley se réapproprie ce qui a déjà souvent été fait par les américains - Frédéric Tellier l'avait déjà fait sur L'Affaire SK1 de manière plus efficace - mais de faire avec un tel sujet un drame familial aussi chiant tient limite de l'exploit. C'est bien simple, je n'y ai jamais cru, que ce soit les situations plus convenues les unes (la relation père-fils, toutes les interventions du personnage d'Adèle Exarchopoulos) que les autres (le fils avec ses camarades de lycée) ou avec ces personnages que le réalisateur n'a jamais réussi à rendre attachants à mes yeux (d'autant plus que je n'ai pas trouvé la prestation de Romain Duris et Paul Kircher particulièrement exceptionnelle).
Bref, un sujet en or et un concept particulièrement intrigant dans notre paysage cinématographique pour un résultat bien en-deçà des ambitions affichées... à mon humble avis évidemment!!