Que l’on aime ou pas Guy Ritchie, il fait partie de ces réalisateurs qui ont une patte unique et immédiatement reconnaissable. Que l’on aime ou pas le réalisateur de Snatch, il est indéniable que son esprit créatif est présent dans chacune de ses compositions. Enfin, que l’on aime ou pas le réalisateur anglais, Le Roi Arthur : La légende d’Excalibur ne déroge aucunement pas à la règle. Car bien au-delà de la légende Arthurienne qui sévit en toile de fond, le dernier long métrage du réalisateur est avant tout un film s’imprégnant de son propre cinéma. Un cinéma avec un dynamisme dans le montage et les plans de coupes presque épileptiques et à la temporalité bouleversée par une réalisation éclectique. Et ce, bien plus que pouvait l’être son The Man from U.N.C.L.E. l’année dernière. Mais si je prends le temps d’en faire tout un paragraphe, c’est pour dire que si vous n’aimez pas le cinéma Guy Ritchie, Le Roi Arthur a de fortes chances de ne pas être fait pour vous. Passez votre chemin pauvre fou !
Mais… ce serait véritablement dommage. Car si la copie de Guy Ritchie n’est pas parfaite, ce serait rater un des blockbusters les plus atypiques de l’année et qui par miracle pour le genre, s’assume entièrement. La nouvelle mouture du Roi Arthur c’est de l’héroïque fantaisie, du polar, de la tragédie shakespearienne et de l’action hollywoodienne secoués très fort dans un shaker pour un résultat étonnant de sincérité. Alors tout n’est pas parfait, comme un visuel trop proche du Seigneur des anneaux par moment et la tragédie pas vraiment aidée par un Jude Law cabotant, mais le tout est rattrapé par un Charlie Humman en Arthur qui prouve encore une fois être un excellent acteur. On se plaint souvent des blockbusters formatés et sans saveur. Le Roi Arthur à lui de la saveur et des idées à revendre. Il serait dommage de bouder son plaisir.
Coffee Quest