Quand une jeune fille montre en public son c.. à Bourvil, que se passe-t-il ?

Il faut regarder ce film désuet un peu comme quand on va au musée admirer certaines objets anciens que l'on a connus : tiens, comme les vieilles voitures par exemple ! Quel jeune s'imaginerait-il aujourd'hui que, au siècle précédent, leur moteur devait se démarrer à la manivelle, ce qui fut à l'origine de nombreux tours de reins !
Cette aventure est en noir et blanc, en petit format, mais la bande du film (probablement restaurée) a gardé le charme obsolète d'un passé pas si vieux que celà.
Caril faut replacer cet enregistrement cinématographique dans son contexte et rappeler et se souvenir qu'il a été tourné très peu de temps après la guerre ! Avec les moyens du bord.
Et aussi se souvenir qu'à l'époque, le simple fait d'aller au cinéma était en soi un évènement ! Souvent, pour y aller, on mettait même ses plus beaux atours et l'entre-acte était prétexte à causettes comme à la sortie de la messe du dimanche... Aussi à boire un coup...
Le public n'était pas difficile non plus, et après les horreurs de la guerre (dont il ne savait pas encore tout, sinon par la Presse et encore...) prêt à être séduit de tout et rire de n'importe quoi !

Les pitreries et grimacesde Bourvil ne feraient plus guère rire de nos jours, pas d'avantage que celles de Guignol, et pourtant ce film aurait attiré plus de 4 millions de spectateurs en salles à l'époque ! Incroyable, non ? Je vous parle d'un temps que les moins de soixante ans n'ont pas connu...
Jean Boyer, le réalisateur, s'était inscrit dans une logique délibérément commerciale et faisait ce qui attirerait le public, comme ici avec cette histoire simple reposant sur Bourvil, mais aussi Pauline Carton, autre vedette de l'époque qu'on entendait surtout à la radio, ou TSF comme ça s'appelait encore !
Des films comme celui-là, on n'en verrait pas, certes, plusieurs à la suite : l'ancien ça va bien un peu...
Ca permet aussi de voir les progrès et l'évolution dans le jeu des acteurs ! Notamment celui de Bourvil qui n'a fait que se bonifier avec le temps ! Ah, la grande vadrouillle !
Paris Première le 22.07.2018