Keep your mind wide open !
Le secret de Terabithia. Quel titre à la noix. Je ne m’y ferais jamais. « Le Monde de… », « L’étrange… », « Le Secret de… ». Pourquoi parfois ne pas tout simplement laisser le titre original ? Bref.
*Spoiler pour le reste*
On me disait « Oui ce film est génial, c’est trop beau, la fille elle meurt à la fin, j’ai trop pleuré ». Ok merci. Et je n’ai plus jamais voulu le revoir parce qu’on m’avait injustement dévoilé la fin. Jusqu’au jour où je suis retombé sur le titre par hasard. Et alors j’ai enfin pu m’en faire une idée.
Le secret de Terabithia ne raconte pas une histoire d’aventure, épique et magique comme elle était promise dans la bande annonce, mais une histoire dramatique, triste et attendrissante. Pour moi c’était une excellente surprise (malgré la fin qui m’était connue). On se prend d’amitié pour Jesse, reclus et exclus des autres, ce jeune garçon dont la vie est compliqué, ce garçon qui se réfugie dans ses dessins et ses rêves. De l’autre côté on fait la rencontre de Leslie. Pleine de vie, rayonnante de bonté et de sagesse et qui va aider Jesse à sortir comme dirait-on, de son trou. Elle aussi, est rejeté des autres à cause de son excentricité.
Les deux enfants finissent donc par passer leur plus clair de leur temps ensemble et ils inventent même un monde magique : Terabithia, source première de leur amusement, un endroit où ils sont Roi et Reine.
Leslie aurait pu devenir un personnage insupportable de naïveté dont on aurait été content de se débarrassé à la fin. Mais c'est sans compter sur la brillante interprétation d'Annasophia Robb qui rend cette gamine terriblement attachante, presque irréelle et inespérée. Alors pourquoi doit-elle mourir ?
Car ce moment du film change le tout au tout. Jusque là on se surprend à suivre avec amusement leur voyage dans leur petit monde imaginaire où ils s'épanouissent chacun d'une certaine manière. Et puis brutalement on nous ramène à la dure réalité. Leslie meurt dans un tragique accident et le film qui était plutôt gentillet devient brusquement dramatique.
(petite anecdote : Katherine Paterson avait écrit le livre d'origine pour son fils qui venait de perdre un ami.)
Ce film mets en avant toute la difficulté à faire le deuil d'un être chère. Mais aussi, oh combien c'est beau de s'épanouir dans ses rêves, mais oh comme il faut avant tout être épanoui dans la réalité et savoir faire face au monde réel.
Je ne peux pas vous dire mon impatience à lire le livre que je viens tout juste de commander. En attendant, Bridge to Terabithia reste l'un de ces films qui savent manier brillamment l'émotion et l'envie de toujours espérer.
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