Tom Hanks attend et nous, on s'ennuie.

Steven Spielberg est un réalisateur tellement pluri-disciplinaire qu'on ne s'étonne même pas de le retrouver à la tête d'une petite comédie. Il nous conte l'histoire un homme condamné à rester cloîtré dans le terminal d'un aéroport américain alors que son pays est le théâtre d'un coup d'état. Il va devoir donc prendre son mal en patience en faisant des rencontres toutes plus surprenantes les unes que les autres.

Qu'est-ce qu'une bonne histoire ? Pour ma part, quand on visite un thème aussi éculé que celui de la comédie, l'important est de savoir surprendre le spectateur. Or, malheureusement, Steven Spielberg ne nous surprend pas avec ce Terminal. Ni dans le développement des personnages qui sont tels qu'on a l'habitude de les voir : un gentil Tom Hanks, une mimie Catherine Zeta-Jones, un Stanley Tucci assez exécrable, des immigrés clandestins tous sympas et des flics tous salauds mais pas trop. L'histoire se révèle clopin-clopan au gré de péripéties qui n'ont de péripéties que le nom. A peine est-on surpris par le dénouement de l'histoire entre Hanks et Zeta-Jones.

Le problème est que, même si ce film sent la bonne humeur et qu'on a le sourire vissé aux coins des lèvres, cela ne se transforme jamais ni en rire et encore moins en éclats de rire. C'est tout juste attachant mais c'est beaucoup trop long pour ce que çà raconte. Reste, évidemment, la partie technique qui est toujours sans reproche avec Spielberg : les plans sont au cordeau, la photo est somptueuse et la musique se fond bien dans la masse.

Mais c'est trop peu pour nous satisfaire. Dommage, j'aurais bien aimé y croire... Ces cinq étoiles, une petite moyenne, sont donc destinée à appuyer le travail technique et le jeu des acteurs sans reproches. Rien de plus.