Le film, d’une platitude confondante, fait peine à voir. Aucune réalisation digne de ce nom, aucune direction d’acteurs, des dialogues creux et insipides, une incapacité chronique à créer un semblant de tension, on se demande ce qu’à bien voulu faire Pierre Granier-Deffere. Il s’est visiblement plus concentré sur la reconstitution de la débâcle plutôt que sur l'idylle (bien peu crédible d'ailleurs) de nos deux protagonistes de luxe. Malheureusement, même le récit de ces Français en fuite sonne creux, la faute à une mise en scène terriblement scolaire, sans souffle et sans idée (si, une seule, bien curieuse d’ailleurs, où on voit se mélanger les rires des occupants du wagon avec ceux d’Hitler…)
Mais que sont allés faire Trintignant et Romy Schneider dans cette galère ? Leur jeu est méconnaissable et on est mal à l’aise devant tant d’approximation.
Bref, pas grand chose à sauver, si ce n'est la musique de Philippe Sarde, toujours impeccable et, peut-être, la courte séquence de fin où l’on se dit que le film allait enfin commencer…