Joker. Incassable. Stoïcien? Maman-Oom-Mow-Mowman-Maman-Oom-Mow-Mowmaman

(Pas une critique:juste quelques mini remarques suite à un autre amusant visionnage).



_____J'aime quand la maman incassable qui échappe à tous les accidents, indemne, Catherine Frot, cherche à comprendre ses survies miraculeuses et rend donc visite à une mamie à l'hôpital spécifiquement parce qu'elle la croit mourante...elle veut la charger d'un message pour le Saint Esprit...mais elle sent que son pigeon voyageur n'est pas pressée de devenir messager: _"...mais...mais ...à un moment, il va falloir s'en aller"
_j'aime tant la manière dont l'actrice lui rétorque un simple 'non' avec une façon hilarante: "NON!"
que je vais enfin voir son nom: elle s'appelle 'Jeanne Cellard', elle jouera une autre malade dans 'Hippocrate' de Thomas Lilti.
(Je découvre qu'elle jouait 10 ans avant dans une version de 'L'enchanteur' de Nabokov
avec Philippe Avron).



__J'aime le cri de Catherine Frot (doublée? par Dupontel? je ne sais pas), celui que je me suis repassé et repassé... pour voir quand, et si, je m'arrêtais de sourire...c'est quand elle s'éclate la tête contre le radiateur. Un beau, en fonte, aéré...comme en voit plus trop.



J'aime d'ailleurs aussi sa vanne bien plus tard quand elle dit:
_"En plus d'être méchant, t'es con" (s'adressant donc aussi un peu à moi).



_Revu grâce à OCS avec donc beaucoup de plaisirs.
Se révèle comme peut-être un bel hommage à sa mère par le réalisateur, empaqueté dans un film grand guignol avec un très joli noeud.
Film déjà sacrément bossé et personnel, singulier et fun, comme le sont les films d'Albert Dupontel.


Il m'a aussi fait penser parfois au Joker: le rire, l'attitude, les scènes avec la mère
____En 2009, Albert Dupontel chevelu ricanait, notamment dans la salle de bain, sur le toit et en haut ...d' escaliers, comme Joaquin Phoenix le fera pour incarner le super-vilain emblématique de DC Comics, dix ans plus tard.


J'aime l'idée de sorte de Calendrier de l'Avent du démon:
___c'est la scène, un peu à la Amélie Poulain (mais une qui aurait été punk...), où on revoit ses mini objets d'enfance et surtout son butin de mini larcins: il faisait déjà chanter ses camarades de classe, leur enlever leurs jouets pour en demander une rançon...
Mais surtout, sa mère découvre que son petit démon trafiquait ses bulletins et carnets de correspondances, il maquillait les toutes petites cases en collant méticuleusement et minutieusement de toutes nouvelles petites fenêtres

(de tous les noms du générique, je ne sais pas qui les a créés ces petits bijoux de documents,
j'adore la tête de Catherine Frot ouvrant les tout petits volets comme un malicieux calendrier de l'avent de Regan dans l'Exorciste... fabriqué par Cécile Deleu? Bertrand Seitz?) :



les nouveaux écrits du genre "Félicitations", cachaient des
"Réussira......en prison"
"Brillant pour les gros mots, nul pour le reste"
"sa rare présence reste un cauchemar"
"encore plus méchant avec les grenouilles qu'avec ses camarades"
"en espagnol, ordure se dit 'basura', en français, sans doute Sidney Thomas"
"nul, antipathique et content de lui".



_____Au début, film dédicacé "à Guy Philippe"? c'est qui?



serait-ce "le cerveau d’une attaque meurtrière contre l'Académie de Police en juillet 2001 ayant préparé une tentative de coup d'État en décembre 2001" à Haïti selon wiki?...



___un des voisins du quartier se battant contre la destruction du quartier par des promoteurs véreux travaillant pour les banques a un visage qui m'était très très familier, un épatant Rene Morard ('Les mariés de l'an deux', 'Les Ripoux').


___celle qui suggère qu'on demande à son neveu de les tuer,



d'autant qu'il est 'très mal payé mais c'est dans un abattoir alors il saura quoi faire d'eux',
est une amusante Jenny Bellay (c'est mieux dit et écrit dans le film) ; elle jouera justement dans 'Seules les bêtes' de Dominik Moll et ...'Jusqu'à la garde'.



____sans être pourtant un star fucker..., j'ai reconnu et avais croisé André Chaumeau à Lyon...un visage qu'on croise pas mal comme second rôle ou figurant et qui fait très bien le job.


____le pitch me fait sourire aussi et on peut l'extrapoler et faire de la psychologie de bazar:



"Alors mon p'tit bonhomme, on veut tuer sa maman"
...plus il est méchant, moins elle meurt, plus il devient gentil, le plus elle tombe malade.



Maman-Oom-Mow-Mowman:
____J'ai cette fois compris une allusion et référence lors de la toute première scène car depuis 2009, j'ai eu une période d'extase à découvrir en 2017 la chanson et surtout la chorégraphie du chanteur fou sur "Bird is the word" dans Surfin' Bird des Trashmen.
J'aime que [comme Seth MacFarlane le fera des années après dans Les Griffin, Albert Dupontel utilisait déjà cette chanson en 2009.
Mais en mieux que Farlane, car je découvre et ne comprend que cette fois, qu'il court comme le chanteur dansait:



sur la vidéo où il chante "Papa_Oom_Mow_Mow Papa_Oom_Mow_Mow Papa_Oom_Mow_Mow Papa_Oom_Mow_Mow Papa_Oom_Mow_Mow Papa_Oom_Mow_Mow Papa_Oom_Mow_Mow Papa_Oom_Mow_Mow." il court comme Dupontel.



____j'ai aimé les scènes filmées du point de vue de la tortue cherchant à se venger de ses mauvais traitements. Il la promène car il est devenu gentil puisque ça tue sa maman...
il la promène, à la laisse, riant encore comme le Joker..


____le moment de philosophie sur le stoïcisme comme mécanisme de défense contre la douleur et le soucis des proches?:



(soudain il se soucie enfin de sa maman qui se rapproche trop des tueurs)
"Ils tirent comme des cons,
mais ils sont motivés quand même."
Il avoue et découvre et a du mal à lui dire "qu'il tient à elle",
et il confiera, en gros, qu'aimer ses parents rend vulnérable à la douleur, au soucis, à l'anxiété.
...ça fait se "sentir tout fragile, tout faible comme si j'étais malade".
Il n'était donc pas Vilain, mais peut-être Stoïcien? 'Ne pas se laisser contrôler par peur de douleur'?


PierreAmo

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