Le Village aux portes du paradis est un long-métrage que l'on peut qualifier de contemplatif, ayant pour centre de gravité ses paysages. Mo Harawe, son réalisateur, se permet très fréquemment le luxe de sublimes plans trahissant un regard cru mais empli de douceur sur son propre pays.
Ainsi, Harawe développe tout au long du film des relations dont la pudeur laisse transparaître une grande complexité avec une certaine habileté pour filmer les corps et leur inscription dans ce paradis ensoleillé.
Doté d’une grande justesse, le film touche en dressant le portrait d’une famille fracturée, à la marge, dans un village aussi abîmé, craquelé et désertique que poétique.
L'un de mes coups de coeur du Festival, conquérant la salle à pas de loups.