C'est un mélodrame bourgeois qui verse dans l'excercice de style appliqué, un peu plaqué même tant le sujet s'inscrit dans un formalisme esthétisant reproduisant l'Italie du début du siècle. Photographie voilée, intérieurs cossus et baroques aussi dénués de vie que des pièces de musée, costumes soyeux, l'élégance relève ici du décoratif pompeux et vain.
Respectant les dernières volontés de son père, Don César Braggi (Richard Burton) demande pour son frère la main d'Adriana, laquelle se résout à ce mariage de caste alors qu'on devine qu'elle et César s'aiment. Leur amour sera-t-il consacré en dépit des servitudes de leur classe et de la bonne société sicilienne?
La question se pose au long d'évènements et de drames qui ne sont pas faits pour rapprocher les deux possibles amants. Elle indiffère aussi. Tel que, dépourvu de sensibilité et de passion, le sujet de Vittorio de Sica fait un mélo poussiéreux, factice et conventionnel. Richard Burton, inexpressif au possible, et Sophia Loren sont deux coquilles vides, sans flamme, qui font figure, dans les jolis décors du film, de héros de roman-photos.
La version anglaise attachée à ce drame italien n'est pas faite crédibiliser l'ensemble.