La forêt des maraudes
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le 1 mars 2019
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Le précédent film de Debra Granik (Winter Bone) m’avait laissé un souvenir âpre mais touchant, avec une interprétation convaincante de la Jennifer Lawrence d’avant Hunger Games.
Pour Leave no trace, la réalisatrice braque à nouveau sa caméra sur les laissés pour compte du rêve américain.
L’intrigue est centrée sur un homme dont le passé militaire, manifestement traumatisant, est seulement suggéré, et qui a décidé de couper les ponts avec la société de manière assez radicale en entraînant sa fille pré-ado dans sa fuite en avant.
Au fil du récit, l’ancien militaire s’embarque dans des galères de plus en plus pénibles et que sa fille, très bien incarnée par Thomasin McKenzie, surmonte avec courage.
C’est filmé sobrement mais proprement, bien interprété, et le sujet pose de vraies questions morales.
Mais j’ai un problème avec le rôle du père que j’impute plus à l’écriture du personnage qu’à l’interprétation de Ben Foster. Debra Granik fait beaucoup trop de mystères autour des causes du trauma du père. Son entêtement et son quasi-mutisme ne nous permettent pas de comprendre et donc de pardonner les épreuves qu’il impose à sa fille.
Au final, le manque d’empathie pour le père freine un peu notre adhésion pour cette histoire.
Créée
le 14 déc. 2024
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