Besson signe ici un conte urbain à la frontière entre la tendresse et la violence, un film à la fois brutal et mélancolique. Léon fonctionne comme une fable moderne sur l’innocence et la rédemption, portée par la complicité singulière entre Jean Reno et une Natalie Portman déjà magnétique.
Visuellement, le film a ce grain typique du cinéma français des années 90, et sa mise en scène alterne entre éclats poétiques et excès stylistiques. On sent parfois la recherche du « cool » au détriment de la profondeur, mais difficile de ne pas être touché par l’humanité maladroite du tueur à gages.
Un film culte, certes inégal, mais toujours émouvant.