Leprodiss contre les sodomisateurs publics
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Leprodiss contre les sodomisateurs publics

Court-métrage d'animation de AnalGenocide (2013)

Pas terrible cette animation.


Le graphisme n'est pas totalement nul, il y a quelques bonnes choses, mais il y a un côté trop brouillon et on ne sait pas trop ce qu'on regarde par moment, surtout lors des métamorphoses où le dessinateur ne joue pas assez avec la forme lors de la transition (en gros entre la forme A et B on a une bouillie informe). Le découpage n'est pas non plus idéal, certaines idées seraient mieux passées avec une valeur de plan plus rapprochée ou plus éloignée. L'animation est pauvre en soi, mais ne dérange pas dans ce registre plus expérimental ; dommage tout de même de ne pas avoir poussé cette expérimentation, de ne pas avoir joué davantage avec ce qui apparaît comme des faiblesses/ de l'amateurisme.


Le scénario est bien évidemment inexistant, prétexte à quelques délires. On décèle quelques bonnes idées, mais à nouveau, le tout patauge dans la un gros bordel que l'on ne comprend pas toujours. La voix off permet de préciser certaines choses, de mieux comprendre ce qu'il se passe, mais au final, je trouve la vidéo plus drôle sans le son. Parce que justement on assiste, sans filtre, sans commentaire supposés drôles, à un brassage d'idées saugrenues. Pire, la voix off est très pauvre car elle se montre trop facilement vulgaire : en soi, je n'ai rien contre la vulgarité, c'est plutôt une question d'exploitation d'un style, de traitement. Dire merde pour dire merde, ce n'est pas très drôle ; ça devient drôle quand on jour sur le contexte. Mais dans le cas de cette vidéo je n'ai vraiment ressenti un tel jeu, le mot vulgaire est censé être rigolo par sa simple accumulation. Je ne dirai même pas que c'est gratuit comme ça peut l'être dans un "SouthPark" par exemple, parce que rien ne vient contre-balancer sa présence : c'est juste là et puis c'est tout.


Bref, ce court-métrage n'est pas très drôle ni très bon, mais on s'étonne à vouloir le regarder jusqu'au bout à cause de quelques idées ici ou là qui ne sont pas mauvaise.

Fatpooper
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le 18 mars 2016

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