Les 26 commissaires de Bakou peine à convaincre à cause d'une durée bien trop longue pour une narration manquant cruellement de concision. Je dois avouer que j'ai eu assez de mal à rentrer dans l'histoire. Pour le coup un petit recadrage historique n'aurait pas fait de mal avant la séance : bolcheviks, menchéviks, troupes germano-turcs et anglais se retrouvent bientôt en confrontation. Pas facile de s'y retrouver au début même si l'intrigue aborde un fait assez peu connu chez nous qui aurait pu donner quelques choses de passionnant.
L'intrigue assez mollassonne et sa dimension collective font qu'on se désintéresse un peu trop rapidement des protagonistes malgré une photographie époustouflante qui offre de puissants plans de visages. Passée une introduction plutôt alléchante, ça retombe bien vite dans d'interminable réunions et scènes d'exposition. En revanche le dernier tiers remonte en flèches quand les anglais trahissent la ville de Bakou pour s’approprier les puits de pétrole et préfère ensuite saboter les pipeline plutôt que de les laisser aux bolcheviks. Outre une saisissante séquence d’exécution au milieu des dunes, on trouve des plans incroyables des ouvriers sous une pluie de pétrole d'une beauté macabre. Je me demande vraiment comment cela a été tourné (et si c'est vraiment du pétrole !) car le résultat est impressionnant.
Ca permet de se dire qu'on a pas perdu son temps.