You only need to hang mean bastards, but mean bastards you need to hang

Dans les films de Quentin Tarantino, les personnages ont la classe et c'est encore le cas. The Hateful Eight raconte un histoire tendue à souhait entre neuf personnages (oui, je compte même la femme, contrairement à QT :o) qui ont chacun leurs motivations et leur bagout. Le film se passe à l'époque des Westerns mais ce n'en est pas un. C'est l'histoire d'un chasseur de primes qui reste coincé dans un abri avec sa prisonnière et sept autre personnages patibulaires.


Tarantino et son équipe aiment leurs personnages et ça se voit. Ils sont tous bien travaillés, que ce soit dans leur esthétique, leur caractère et les raisons qui les poussent à commettre leurs actes. Pendant le premier tiers du film, honnêtement, il ne se passe pas grand-chose mais j'étais captivé par les jeux des acteurs et les magnifiques paysages auxquels les prises de vue rendent pleinement justice.


Puis l'histoire commence à se mettre en place, doucement, un peu pernicieusement, tout est dit mais on n'y croit pas et la tension monte jusqu'au 2e tiers qui amène à une fin prévisible mais néanmoins jouissive (au moins pour les personnages). Mais à part la toute fin, je me suis pris au jeu et à l'histoire et la tension fonctionnait sur moi car on se rend compte rapidement que le scénario se permettra de faire ce qu'il veut avec les personnages. Il y a un changement de ton voire de genre au milieu du film à l'image de From Dusk Til Dawn (mais en moins abrupt tout de même) et un petit passage "enquête d'Hercule Poirot" qui m'a bien plu.


Je me suis régalé à les voir interagir entre eux, je me suis régalé de leurs gueules bien marquées : il y a certes des habitués mais ils sont parfois méconnaissables et d'autres qu'ont voit rarement (mention spéciale à Jennifer Jason Leigh, complètement transformée et jouant parfaitement son rôle de "saloparde").
Il faut certes aimer les films de Tarantino pour apprécier celui-ci et ce n'est pas son meilleur car il n'a pas l'aura d'un Kill Bill ni la magie d'un Pulp Fiction mais il se place tout de suite dans mon Top 5.

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le 5 févr. 2016

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sseb22

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