Dans la vie y’a deux sortes de personnes : Les gens et Tarantino.
Que ce soit sa vision, son approche, son choix d’acteur, l’image voulue, le teint choisi, tout est Tarantinien.
« The hateful eight » est une nouvelle approche, certes ! Mais qui dans son ensemble est exclusivement personnifié en la personne de Tarantino, y’a des armes, du sang, des morts, des menaces, de l’humour intelligemment dissimulé dans le sérieux et dans les grimaces des acteurs !
On ne change pas une équipe qui gagne, et à chaque grand réalisateur son équipe, les mêmes acteurs qui l’accompagnent et qui contribuent à la réussite du film, une confiance mutuelle, chose qu’on retrouve avec Tarantino qui a décidé de choisir un effectif de choc et qui a incroyablement bien joué le jeu d’acteur que je qualifie de « typiquement Tarantinien » : Wallton Goggins, Kurt Russel et l’immense Samuel L. Jackson.
Il ne fait pas uniquement confiance à son équipe mais aussi à sa vision et à son inspiration qui n’a pas beaucoup changé depuis toutes ces années, on y retrouve presque la même chose, des voyous, des justiciers (Ou pseudos-justiciers) qui s’entretuent, y’a des mares de sang, de très profondes plaies, des exploitions de têtes, pour résumer : C’est la loi de la jungle, que le plus fort reste en vie, et que le plus rapide dégaine son arme.
Ou comme Hobbes le dit : « L’homme est un loup pour l’homme. »
Même si cette fois, il nous renvoie dans une Amérique d’après-guerre, un Western hivernale, l’histoire de chasseurs de prime, d’un shérif et d’un gang qui s’entretuent mutuellement dans une relation qui manque cruellement de confiance et de sincérité.
Ce qui est aussi très intéressant c’est que Tarantino met sur la table le plus naturellement possible, la question du « Racisme » qui est l’une des caractéristique du peuple américain, on a l’Anglais, le mexicain, le noir et le parisien, dont chacun éprouve une haine envers l’autre et qui ne le cache pas.
Tout en faisant allusion au combat d’Abraham Lincoln pour la cause communautaire qui appelle à la paix et à la tolérance.


Pour résumer c’est un excellent film, toujours un plaisir de retrouver et de redécouvrir Tarantino.
Ça mérite largement un 9/10.

Zakaria Brahami

Écrit par

Critique lue 197 fois

D'autres avis sur Les 8 Salopards

Les 8 Salopards
KingRabbit
8

Peckinpah Hardcore

Le film va diviser... Encore plus que d'habitude pour du Tarantino, mais sur le plan moral essentiellement, là où les précédents Tarantino décevaient également sur la forme, avec des films...

le 25 déc. 2015

259 j'aime

26

Les 8 Salopards
Sergent_Pepper
7

8 hommes en polaires

On pourrait gloser des heures sur chaque nouvel opus de Tarantino, attendu comme le messie par les uns, avec les crocs par les autres. On pourrait aussi simplement dire qu’il fait des bons films, et...

le 9 janv. 2016

206 j'aime

31

Les 8 Salopards
Velvetman
8

Oh, you believe in Jesus now, huh, bitch? Good, 'cause you gonna meet him!

Crucifiée, les yeux tournés vers une terre enneigée, une statue christique enclavée au sol observe de loin cette Amérique qui subit les cicatrisations cathartiques du clivage des contrées du Nord...

le 6 janv. 2016

143 j'aime

20

Du même critique

Jusqu'à la fin des temps
brahamizakariagmailc
8

Un film qui fauche l’impoésie.

Ô fossoyeur, de ta pelle naquit la mort, Du malheur auquel l’inertie démord, Et de l’amour jouit l’impudicité et la liberté Et de ta liberté, la mort se tord. C’est avec ces vers que je présente le...

le 12 avr. 2018

4 j'aime

Hunger
brahamizakariagmailc
9

Hunger, ou la faim révoltée.

Quel film, quelle puissance, les images sont fortes, provocatrices, dénonciatrices, on sent la misère, le drame, on se révolte rien qu’en regardant les dix premières minutes du film, nous sentons...

le 27 mai 2015

4 j'aime

Dans ma tête un rond-point
brahamizakariagmailc
10

"On ne ment pas, mais on ne tombe pas dans la vérité"

Tellement d’écho pour un rond-point dans une tête, une phrase typiquement Algérienne, d’un film qui s’annonce Algérien, avec une mentalité d’ALGERIEN. C’est bien l’annonce faite pour ce film qui...

le 16 déc. 2015

3 j'aime