"No one said this job was supposed to be easy. -Nobody said it's supposed to be that hard, either!"

Oh my Spielby, mais quelle tuerie ce film ! Un quasi-chef d’œuvre ! Le meilleur film de Tarantino après Pulp fiction ! Qualifié un film de QT de jouissif est un euphémisme, mais ici, le réalisateur tape extrêmement fort. Avec ce huis-clos mené de main de maître du début à la fin, cette tension toujours sous-jacente, le tout dans le plus pur style tarantinien. On se régale de la première image jusqu’à la toute fin. Alors oui, le film est très long et il repose principalement sur les dialogues des personnages, mais c’est ce qui le rend si génial, qu’il soit un véritable plaisir à suivre mais aussi à écouter. On se laisse entraîner dans ce suspense hitchcockien en tentant de percer à jour les masques de chacun. On est complètement hapé par l’histoire et on n’en ressort qu’une fois le générique de fin défilant à l’écran. Et on se dit « quoi, déjà ? j’en veux encore ! ».

Si le film fonctionne aussi bien, c’est aussi grâce à ces personnages, là aussi dans la pure lignée de QT. Chacun a un caractère et une personnalité propre (ce qui, une fois le final mis à jour, rend le tout encore plus génial), tout autant de personnages antagonistes en apparence. On ne sait vraiment plus à qui se fier et les surprises sont au rendez-vous (mais sont-elles vraiment des surprises de la part de Tarantino ?). Chacun aura son personnage préféré, que ce soit pour ses répliques, sa personnalité, son rôle dans l’histoire. Mais au final, on réalisera qu’on les adore quand même tous un petit peu tellement ils sont jouissifs.

Et cela est permis par un casting de très haute volée ! Alors bien sûr, pour ma part, ce fut Samuel L. Jackson, grandiose comme toujours dans son rôle de Major Warren. Il l’incarne de façon grandiose, dans un style qu’il adore et pour lequel on l’adore nous aussi. Et ses répliques sont tellement géniales… Bref, le meilleur. Mais c’est oublier le retour quasi-miraculeux de Kurt Russel, qui s’offre là un de ses meilleurs rôles et une de ses meilleures prestations. Ou encore Jennifer Jason Leigh, seule femme du casting mais comme toujours avec QT un personnage bien trempée qui vaut pour 10.000. Et on pourrait continuer aussi avec Michael Madsen, là aussi parfaitement juste dans son rôle ; Tim Roth, lui aussi jouissif comme on l’adore ; Walton Goggins, tellement hilarant… Bref, un casting cinq étoiles qui tape dans le haut du panier !

Ce n’est cependant pas tout ! Bien au contraire ! Car ce film est une véritable pépite visuelle, un œuvre qu’on prend plaisir à suivre, à écouter mais aussi à regarder. Bien sûr, il y a d’abord cette musique géniale du grand maître Ennio Morricone (enfin son premier Oscar ?), à l’image du film et tellement prenante par ces quelques notes qui nous font entrer aussitôt dans le film. Ou encore ces décors somptueux du Colorado ou cette cabane perdue mais tellement oppressante. Et puis il y a bien sûr cette mise en scène, toujours tarantinienne, avec ces longs plans nous offrant un visuel global sur l’action, ses changements de focus pour jouer sur les différentes profondeurs du décor, ce jeu avec les acteurs et les décors…. Sans oublier cette photographie magistrale, où chaque plan/scène nous donnerait la larme à l’œil tellement c’est magnifique à regarder.

Bref, un très grand film de Tarantino, probablement son deuxième meilleur film. L’histoire est prenante dès les premiers instants, captivante, palpitante. On est complètement plonger dans l’intrigue jusqu’au générique qui arrive trop vite. C’est un pur régal du début à la fin, c’est jouissif du début à la fin… C’est Tarantino du début à la fin ! Mon seul regret : ne pas avoir pu le voir dans son format original 70mm Panavision. Mais bon, c’est aussi ça de nous sortir des films sur des formats obsolètes. À ne pas rater. Sous aucun prétexte !