A film you should Caire to see

Amis de vingt ans, le réalisateur Tarik Saleh et l'immense acteur qu'est Fares Fares forment un grand duo de cinéma, de ceux dont naissent de grandes œuvres.

Ultime volet d'une trilogie du Caire entamée avec Le Caire confidentiel, puis la brillantissime Conspiration du Caire, ces Aigles de la République sont la dernière collaboration en date des duettistes égyptiens.

Qu'en dire, sinon que j'ai littéralement été emballé du début — un générique splendide — à la fin, un peu sordide, de ce film haletant où le "Pharaon du cinéma égyptien", l'acteur George Fahmy qu'incarne Fares Fares, se retrouve embarqué à son corps défendant dans l'univers du pouvoir, ou du moins, dans celui des éminences, ministres de la Défense, de l'Intérieur, etc., qui grenouillent autour du Président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi.

Victime d'un chantage, l'icône du cinéma national se trouve contraint d'incarner ce dernier dans un projet de biopic flagorneur, et dont les instigateurs espèrent bien tirer un profit personnel auprès du raïs.

Or, Georges entame une liaison avec la femme d'un desdits dignitaires, s'exposant lui et ses proches à de lourds désagréments.

Je m'en tiens aux éléments d'intrigue qui traînent partout, s'agissant d'un thriller, il ne faut évidemment pas en dire plus. Je peine à trouver des faiblesses à ce film que j'ai aimé de bout en bout, et qui est aussi captivant que visuellement, sublime, chaque plan semblant également travaillé.

Courez-y vite.