Ce film est une splendeur pour les yeux. Un noir et blanc exceptionnel (Enzo Barboni à la photo), Mario Caiano nous explique qu'il voulait tourner ce film en noir, blanc et rouge mais qu'il a dû renoncer pour des questions de budget. Une atmosphère oppressante d'un bout à l'autre du film, soutenue par une magnifique et originale musique de Morricone (tantôt piano, tantôt orgue).
Barbara Steele incarne deux soeurs et est absolument fascinante. Paul Müller, voir son nom au générique est déjà un plaisir, est terriblement inquiétant en scientifique pervers. D'ailleurs tous les personnages du film sont plus ou moins barrés et on y pratique quelques sévices gratinés.
Mario Caiano, auteur du scénario, lorgne beaucoup plus du côté de Poe ou de Sade que du côté de Bava ou de Freda.
A l'heure où j'écris ces lignes, les trois acteurs principaux sont toujours vivants, c'est anecdotique certes, comme quoi le démoniaque conserve...
Ce petit bijou, sommet du gothique italien, est à découvrir d'urgence.