Une débauche constante d'effets stylistiques gras, des séquences clippesques dans tous les sens, des ralentis, des corps éclairés par lumière artificielle. Alors oui, je sais qu'on est dans un film de Dolan (son second). Mais ici, on tente vainement de remonter la mauvaise pente de son cinéma. L'impression de voir en permanence un bête film étudiant, contant les peines de cœurs de petits bourgeois. C'est d'ailleurs assez extraordinaire de voir comment un film peut devenir aussi ringard en si peu d'années. Et fumer des clopes toutes les 10 secondes, ça ne suffit malheureusement pas pour rendre des personnages beaux.
Dommage, le casting donnait envie (Monia Chokri, Xavier Dolan, Niels Schneider). Puis les scènes d'entractes sont super (cœur sur Magalie Lépine-Blondeau). Petite mention aussi à la scène de soirée un peu épileptique, avec le personnage de Niels Schneider filmé comme un dieu grec. Soit au total 10 minutes de sauvées sur 1h30. Ça fait pas beaucoup.