Les Dumbledore reviennent au premier plan. Une suite intéressante qui ne plaira pas à tout le monde.

Ma critique vidéo sur Les Animaux Fantastiques - Les Secrets de Dumbledore

Si on vous parle de Wizarding World, beaucoup penseront obligatoirement aux long-métrages Harry Potter. Cependant, une autre saga dans le même univers a su se faire son nom avec le temps, Les Animaux Fantastiques. Débutée en 2016, la saga revient en 2022 avec le troisième opus de la saga en apportant un changement de casting important à cause de procès pour des violences conjugales (dont l’histoire est compliquée). Cet opus a connu pas mal de problèmes de tournage à cause du Covid-19. Malgré ça, l’intérêt pour ce long-métrage était présent et la bande-annonce était assez emballante donc il fallait bien profiter de l’avant-première. Est-ce que cette suite hausse le niveau de la saga ? Malheureusement non, on va dire qu’elle arrive à la garder à un niveau équivalent. Ce long-métrage a pas mal de qualités mais aussi des gros défauts assez évidents.

Positif

• Norbert Dragonneau (Eddie Redmayne) est un zoologiste qui cherche à protéger et à soigner les créatures magiques rares de ce monde. C’est un personnage principal très attachant dans sa personnalité et dans son envie de protéger les animaux sans leur faire le moindre mal. Il a moins d’importance dans ce chapitre mais ça reste un bon héros qu’on aime suivre.
  Albus Dumbledore (Jude Law) est un professeur de l’école de Poudlard et le seul sorcier capable de tenir tête à Grindelwald. C’est un homme très talentueux mais aussi très mystérieux, il semble avoir beaucoup de secrets sur son passé, y compris sur le fait qu’il aime peut-être encore Grindelwald avec ce pacte de sang qu’il cherche à détruire. C’est un personnage très intéressant à suivre dans ce long-métrage.
  Jacob (Dan Foger) est un moldu qui a voulu se retirer de ce conflit après avoir vu l’amour de sa vie rejoindre Grindelwald. Finalement, il va choisir de se battre avec Norbert et les autres afin de pouvoir ramener Queenie. Malgré qu’il soit surtout le comic-relief de la saga, c’est un personnage qui a ses moments touchants lorsque Queenie est dans les parages. Bon, ça aurait été intéressant de le voir devenir le premier moldu à lancer des sortilèges, mais bon, il reste attachant tout en ayant un rôle à jouer.
  Abelforth Dumbledore (Richard Coyle) est le frère d’Albus et il vit avec lui en tenant une taverne malgré qu’il ne semble pas vouloir prendre part à la bataille. C’est un homme assez mystérieux mais, quand on connaît leur passé, on comprend pourquoi Abelforth a une relation compliquée avec Albus.




• Grindelwald (Mads Nikkelsen) est un sorcier extrêmement puissant qui cherche à se débarrasser des moldus afin que le monde des sorciers soit parfait, selon sa vision. Pour lui, seuls les sorciers purs sont dignes de vivre sur terre. C’est un homme cruel qui poursuit son idéal mais qui fonctionne bien dans ce long-métrage. Même si on ne partage pas ses objectifs et sa vision des choses, ça reste un bon méchant à opposer à Dumbledore et ses alliés, surtout en sachant qu’il était (et aime sûrement encore) Albus.
  Croyance (Ezra Miller) est maintenant un partisan de Grindelwald et il cherche à obtenir de la fierté de sa part en remplissant les différentes missions qu’il lui attribue, surtout avec la plus importante, tuer Albus Dumbledore. En apprenant qu’il était un Dumbledore, il a maintenant une histoire personnelle à régler avec Albus. C’est un personnage intéressant qui souffre encore de la solitude malgré qu’il semble avoir pris de l’assurance dans cet opus. Malgré ça, c’est un personnage intéressant à suivre dans son développement.
  Queenie (Alison Sudol) est une Legilimens (capable de lire les pensées) qui a rejoint Grindelwald en espérant qu’il puisse lui permettre d’être avec Jacob. Aujourd’hui, elle continue de servir Grindelwald mais elle aime toujours Jacob en commençant à douter du camp qu’elle a choisi. Elle est attachante et a un développement intéressant dans ce long-métrage vu qu’elle prend enfin conscience des véritables intentions de Grindelwald.




• Il y a deux relations intéressantes à suivre dans ce long-métrage, celle de Jacob et Queenie et celle de Dumbledore et Grindelwald. Pour la première, on a Queenie qui aime toujours Jacob et qui a suivi Grindelwald en espérant qu’il permettrait leur union. De l’autre coté, on a Jacob qui veut retrouver la femme qu’il aime en aidant les sorciers malgré qu’il n’en soit pas un. Et dans la deuxième, nous avons deux hommes qui se sont aimés mais dont Albus est devenu plus réfléchi sur les actions de son ancien amour. Dans les deux cas, ce sont des relations plutôt intéressantes à suivre avec ce qui se passe ici (même si celle d’Albus et Grindelwald est plus intéressante).




• Alors que Grindelwald a été acquitté de ses crimes et qu’il se présente à l’élection du ministère de la magie en Allemagne, Albus Dumbledore prépare un plan pour tenter de l’arrêter avec l’aide de Norbert Dragonneau et de tous les autres. Mais comment vaincre un ennemi qui arrive à prédire une partie de l’avenir ? C’est une histoire intéressante qui nous donne envie d’en savoir plus sur la manière dont ils vont l’arrêter.




• La dichotomie entre Dumbledore et Grindelwald est assez intéressante. Là où Grindelwald est prêt à tout pour atteindre le pouvoir et débarrasser le monde des sorciers qui ne sont pas purs, Dumbledore les accepte et est très curieux des différentes cultures. Ce n’est pas une grande dichotomie mais c’est déjà mieux que de se contenter du bien contre le mal.




• En terme de symbolisme, il y a pas mal de choses à retenir de ce long-métrage. Par exemple, on a ce que représente la famille des Dumbledore et Grindelwald pour Croyance, ce que représente Grindelwald et le pendentif pour Dumbledore, ce que représente les animaux pour Norbert… Bref, on a du symbolisme réellement intéressant à suivre dans ce long-métrage.




• Le jeu d’acteur est efficace de la part de tous les acteurs et actrices de ce long-métrage. En effet, chaque acteur et actrice s’en sort bien dans son personnages, surtout Jude Law et Eddie Redmayne qui sont toujours aussi bons dans leurs rôles. Sinon, on a aussi Mads Nikkelsen qui est très bon en Grindelwald.




• Le long-métrage démarre à Londres où on y découvre Dumbledore qui attend dans un restaurant de Londres afin de discuter avec Grindelwald. C’est une introduction intéressante qui nous donne envie d’en savoir plus sur la suite de l’histoire et sur la manière dont ça va se terminer avec le conflit qui s’annonce.




• Mine de rien, on peut dire que ce long-métrage a réussi à nous surprendre à certains moments. Les véritables origines de Croyance, la manière dont Grindelwald veut arriver au pouvoir, le plan de Dumbledore… il y a de quoi être surpris par plusieurs éléments de ce long-métrage.




• Dans ce long-métrage, on aura l’occasion de découvrir des références à l’univers d’ Harry Potter et ce sont des références assez sympathiques. Certes, elles parleront obligatoirement à tout le monde mais ça reste des références sympathiques à voir ici.




• Il y a plusieurs évolutions intéressantes à suivre dans ce long-métrage, surtout du coté de la famille Dumbledore. En tout cas, ce sont des évolutions intéressantes à voir en fonction du membre de la famille, tout comme pour Jacob et Queenie.




• Les scènes d’action ne sont pas les plus belles du monde mais elles sont assez efficaces, surtout dans leur narration. En vérité, l’action est peu présente mais elle raconte réellement quelque chose d’intéressant en fonction des personnes qui s’affrontent.




• L’univers des sorciers arrive à s’élargir encore plus avec la découverte du ministère de la magie d’Allemagne et avec les nouvelles créatures magiques qu’on y croise. Et ça nous donne de voir encore plus de nouvelles créatures magiques.




• La fin du long-métrage est assez réussie dans l’évolution du monde des Sorciers mais aussi en tant que fin méritée pour nos personnages. Peut-être qu’on aurait pu avoir une meilleure fin mais c’est une fin qui arrive à convaincre.




• En terme d’émotion, on ne va pas dire que c’est parfait mais il faut admettre que l’émotion est réellement de qualité dans certaines scènes. C’est juste qu’elle ne donnera pas envie de pleurer, elles toucheront juste un peu.




• Les musiques de ce long-métrage sont superbes. Il est vrai qu’on y retrouve des thèmes de la saga Harry Potter (plus que d’habitude) mais ça reste des musiques de qualité qui collent bien à ce qui se passe à l’image.




• La tension n’est pas exceptionnelle mais elle arrive réellement à nous surprendre avec ce qui se passe. En effet, il y a des scènes où on arrive réellement à avoir peur pour nos personnages (sauf Albus et Abelforth).




• Les effets spéciaux sont toujours de qualité et ça se voit. En effet, quelle que soit la scène qui nous est montrée, on sent que les effets spéciaux ont été travaillés pour être le plus convaincant possible.




• Ce long-métrage nous offre des décors de très bonne qualité. Quel que soit le lieu qui nous est montré, on sent que les décors ont été travaillés dans toutes les scènes de ce long-métrage.




• La mise en scène de ce long-métrage est bien gérée dans son ensemble. Malgré que certaines scènes soient discutables, la majorité d’entre elles sont réellement de bonne qualité.




• Les costumes sont d’assez bonne qualité dans l’ensemble. Quel que soit le personnage, on voit que son costume le définit comme il se doit tout en étant de bonne qualité.

Négatif

• Beaucoup de personnages manquent cruellement de développement dans ce long-métrage. Du coté de Grindelwald, on a le bras droit de celui-ci dont on ne sait toujours pas les motivations (Vinda Rosier apparemment). Il serait peut-être temps qu’on sache pourquoi elle est de son coté non ? Et sinon, du coté d’Albus Dumbledore, on a Thésée, Yusuf et Lallie qui n’ont pas de véritable développement. Ils ont essayé de développer Yusuf par rapport à sa défunte sœur mais ça ne marche jamais. Thésée est là parce qu’il était là dans le précédent opus mais n’a aucun développement ici, alors qu’il aurait pu en avoir un par rapport à Leta qui est morte à Paris sans qu’il ait pu la sauver. Et pour Lallie, c’est un personnage cool qui ne se laisse pas faire mais qu’est ce qu’elle fait là exactement ? Ma théorie, c’est qu’elle est là pour remplacer Tina dont l’actrice n’a pas pu être présente (pour cause de covid il me semble). D’accord que vous mettiez un nouveau personnage cool mais développez là au moins. Là, elle est juste là en tant qu’aide sans qu’on sache ce qu’elle fait là. Peut-être que si Lallie avait eu un développement, on l’aurait beaucoup plus apprécier.




• Question relation, c’est assez inédit de voir ça. Déjà, on a Bunty qui est amoureuse de Norbert et c’est pour ça qu’elle le suit. Heureusement, ce triangle amoureux n’en est pas vraiment un vu que Norbert est toujours amoureux de Tina. Par contre, on se rend compte que la relation entre Norbert et Tina n’a toujours pas évolué, ils sont toujours au stade de la timidité alors qu’on voit TRÈS BIEN qu’ils s’aiment. Si on devait voir le positif, c’est que cette fois la relation n’a pas régressé à cause d’un malentendu. Par contre, ça fait trois long-métrages, il va vraiment falloir qu’ils se mettent officiellement ensemble là…




• Certaines scènes sont beaucoup trop longues et un peu incompréhensibles sur le pourquoi. Par exemple, pourquoi Lally fait en sorte que Jacob l’aide avant de lui révéler ses intentions avec Albus ? C’est une sorcière ! Elle aurait pu rentrer directement, lui rappeler son amitié avec Norbert et son amour avec Queenie. Pas besoin d’une mise en scène pareil pour lui montrer qu’il a du cœur ne justifie pas une mise en place aussi dispensable.




• Mine de rien, on a l'impression que les Animaux ont été un peu mis de coté dans cet opus. Certes, il y en a quand même mais ils semblent moins présent dans cet opus là (et ce malgré que le plan de Grindelwald soit basé sur un des animaux). Ce n'est pas un drame mais c'est regrettable qu'ils soient un peu mis de coté, surtout quand ils sont censés être dans les éléments les plus importants du film.




• Il y a une incohérence assez grosse de la part de Bunty. Lorsqu’elle a besoin d’une réplique de la valise et qu’elle demande au vendeur de ne pas l’ouvrir, pourquoi elle n’a pas mis la valise en « mode moldu » comme Norbert avait fait dans le 1 en arrivant à New-York ? C’est un détail mais ça aurait éviter une petite perte de temps, non ?




• Certains ralentis sont un petit peu abusés. On en a certains qui marchent bien comme lors de la confrontation finale mais on en a d’autres qui ne marchent pas très bien. C’est un détail mais les ralentis doivent avoir un intérêt symbolique pour mieux fonctionner et ce n’est pas toujours le cas.




• Certains plans de ce long-métrage sont assez discutables, comme quand Norbert tente d’échapper aux partisans de Grindelwald. Ce sont des plans assez courts mais ce sont quand même des plans qui font un petit peu bizarres par rapport à la majorité des autres scènes.




• Malgré que l’humour soit un peu plus efficace que d’habitude, on sent que certaines blagues sont toujours un petit peu de trop. Alors certes, la majorité des blagues feront sourire mais ça n’empêche pas que certaines des blagues n’ont pas leur place ici.

Au final, ce nouvel opus des Animaux Fantastiques n’est clairement pas le meilleur des trois mais il arrive quand même à être sympathique. On a une mise en scène travaillée, des effets spéciaux de qualité, un jeu d’acteur efficace, des belles musiques et une histoire intéressante. Cependant, ça ne nous fait pas oublier les nouveaux et anciens personnages qui manquent de développement, quelques passages discutables en terme de mise en scène, des scènes un peu trop rallongées pour rien et une incohérence qui se voit en réfléchissant. Malgré ça, ça reste un bon film qui saura plaire aux fans de la saga et qui sauront passer un bon moment en le regardant. Pour ma part, j’attendais un peu plus de la part de ce nouvel opus mais je n’ai pas été déçu en le regardant (vu que je ne m’attendais pas à un chef d’œuvre). Si vous avez apprécié les précédents opus, vous apprécierez aussi celui-là.

Comme pour le deuxième opus, ce film va diviser...