There is no magic here.

La saga des Animaux Fantastiques avait pourtant si bien commencé en 2016 avec un premier volet généreux pour les fans de l’univers magique d’Harry Potter et riche de nouveaux personnages attachants. 2 ans plus tard, le monde des moldus que nous sommes désenchanta face à une suite très bancale souffrant de problèmes d’écriture et de narration. Attendu comme le messie qui viendrait inverser la tendance et réparer les maléfices causés par Les Crimes de Grindelwald, ce troisième volet réitère malheureusement toutes les erreurs de son prédécesseur en manquant de peu de faire pire. Oui, Les Animaux Fantastiques 3 est un échec et ce n’est pas les quelques bribes de fan-service de temps en temps qui parviennent à raviver la magie de l’univers des sorciers.

Le film est d’une platitude consternante. C’est chiant et on s’ennuie beaucoup. C’est tellement plat que même les séquences mettant en scène un brin d’aventure ou d’action ne parviennent pas à délivrer le spectacle escompté. Comme son prédécesseur, le film est très mal écrit ou du moins, très mal raconté à tel point que le spectateur est souvent largué. Parfois, on ne comprend juste pas ce qui se passe et encore moins où va le récit qui peine à dresser des objectifs clairs. Il se passe des choses avec de la magie, Grindelwald est le grand méchant contre lequel l’équipe adverse joue au chat et à la souris. Mais on ne comprend pas vraiment où veut en venir le récit. Vous l’aurez compris, la narration de ce troisième volet est aussi catastrophique que celle du précédent et la magie ne prend pas du tout en raison d’un manque perpétuel de contextualisation.

Mads Mikkelsen est plutôt convaincant en Grindelwald mais là encore, le film peine à lui apporter de la substance et dresser clairement ses enjeux. Quant aux autres personnages, n’en parlons pas, certains sont juste figuratifs, d’autres totalement incohérents et d’autres, encore une fois, très mal écrits pour qu’on puisse s’y attacher un minimum ou s’y identifier. Vous voyez Poudlard sur l’affiche ? Et bien, c’est juste un prétexte, un apât pour vous donner envie de voir le film car en définitive, il ne se passe pas plus de 5min du film dans les murs de Poudlard. D’ailleurs, je ne vous parle pas du niveau d’incohérence avec laquelle les héros s’y retrouvent. Leur bref passage a Poudlard est juste une tentative ratée de fan-service qui n’apporte rien à l’histoire tout comme d’autres éléments de l’univers qui viennent s’immiscer dans le récit juste pour faire des clins d’oeil à la saga originelle.

Que retenir de positif ce troisième volet ? Certains éléments de fan-service raviront certains , c’est indéniable. Personnellement, je les ai souvent trouvé très énervant car ces éléments étaient amenés maladroitement et étaient souvent hors contexte. Les effets-spéciaux sont soignés comme à l’accoutumée. S’il y a bien du positif à tirer du récit, ce sont les informations qu’il délivre sur le passé de Dumbledore: son orientation sexuelle et la relation qu’il entretient avec les membres de sa famille. Voilà. Malheureusement, c’est tout et c’est bien triste tant l’univers d’Harry Potter a un gros potentiel mais à l’image de ce que Warner fait déjà avec DC, il semblerait que le studio n’y voit qu’une pompe à fric sans prendre la peine de saisir l’opportunité de développer un univers étendu qui tend à passionner les fans comme le fait Disney avec Marvel et Star Wars.

Le 3ème volet des Animaux Fantastiques 3 peine à faire mieux que son prédécesseur en calquant toutes ses erreurs du point de vue de la narration, de l’écriture et du développement des personnages. Une déception de plus pour un univers qui a pourtant tant à offrir et qui mérite bien mieux.