Une famille de nobles ruinés tente désespérément de se procurer de l'argent afin de pouvoir conserver son château et ne pas se retrouver à la rue.C'est un film de la catégorie "fait par un auteur bien placé pour connaître le sujet".Ca existe depuis longtemps,Cayatte faisait des films sur la justice,Arcady sur les juifs pied-noirs,Gatlif sur les gitans.Mais c'est devenu très tendance dans les années 2000.Dany Boon et les nordistes,Olivier Marchal et les flics,Thomas Lilti et les médecins,Philippe Guillard et le rugby,tout le monde s'y met.On n'attend plus que les oeuvres de Marc Dutroux sur les écoles primaires ou de Michel Cymes sur les toubibs qui n'ont jamais vu un patient."Les aristos" relève donc de cette démarche,Charlotte de Turckheim étant issue d'une famille d'authentiques emparticulés.Apparemment,ça n'implique pas pour autant qu'elle sache de quoi elle parle,tant son film est un ramassis de clichés éculés et de caricatures outrancières.Il est douteux que les vrais aristos se reconnaissent dans la description dont ils font ici l'objet et qui est aussi désobligeante que celle que Pascal Légitimus faisait de la communauté antillaise dans "Antilles-sur-Seine".Il est vrai que si Turckheim est une aristocrate à l'origine,elle est surtout devenue une gauchiste au cerveau grillé au micro-ondes des idées post-soixante-huitardes.Tout ceci n'aurait guère d'importance si au moins le film était drôle,ce qu'on attend principalement d'une comédie.Malheureusement,on assiste à une enfilade de dialogues minables et de gags lugubres que les protagonistes sont les seuls à trouver hilarants.On n'échappe même pas à une bonne louche de moralisme gnangnan qui achève de rendre le plat écoeurant.La réalisation molle,plate et digne d'une pub pour un monte-escaliers,ne rehausse en rien le niveau.Quant aux acteurs,on ne les a jamais vus si mauvais et ils se couvrent de ridicule.Ils n'ont tellement rien à jouer qu'ils échouent à faire exister les pathétiques pantins que sont leurs personnages.Finalement,tout est à jeter dans cette farce sinistre et bâclée.