Le Vrai Indiana Jones 4

Après des années de promesses et d'attente, Steven Spielberg a enfin réalisé son rêve (et le nôtre) : mettre en images les aventures de Tintin ! Inactif depuis 2008, le metteur en scène américain redore son blason pour le moins terni avec la déception pour beaucoup d'Indiana Jones 4 en signant ici une de ses plus incroyables aventures cinématographiques. Spielberg entre par ailleurs avec brio pour la première fois dans le film en images de synthèses, ce dernier tourné en performance capture étant tout simplement impressionnant.

Après un magnifique générique et une introduction pour le moins touchante et surprenante, Spielberg nous entraîne immédiatement dans le feu de l'action : son histoire du "Secret de la Licorne" et du "Trésor de Rackham le Rouge" (qui ne conserve que la fin) sera modifiée pour les besoins de l'écran, lui, Peter Jackson et leurs scénaristes britanniques changeant l'ordre chronologique des albums pour livrer un nouveau commencement aussi inattendu qu'efficace. On y retrouve donc beaucoup d'éléments du "Crabe aux Pinces d'Or" et surtout énormément de références glissées en guise de clins d'yeux.

Ainsi, seul l'aficionado le plus averti pourra trouver à l'œil nu ces références amusantes, tout comme le cinéphile amoureux du Braindead de Peter Jackson, des Dents de la Mer ou encore d'Indiana Jones et la Dernière Croisade. Pour ce qui est du scénario, c'est du tout bon : Spielberg rajoute un grand méchant accompagnés de ses habituels sbires, intègre de nouvelles choses et bouleverse quelque peu les aventures du jeune reporter en nous livrant une péripétie mouvementée allant des rues de Belgique jusqu'aux plaines du Maroc en passant par les flots de l'océan Atlantique.

Courses-poursuites dantesques (dont une tout simplement impressionnante, filmée en plan-séquence dans les rues de Bagghar), graphismes mi-cartoonesques mi-réalistes à tomber, humour désopilant et action à gogo s'entrechoquent autour de la mise en scène fluide et dynamique de Steven Spielberg, ce dernier usant de la performance capture pour nous livrer des plans jamais vus auparavant. Ainsi, avec ce premier volet d'une trilogie annoncée, Le Secret de la Licorne reste LA surprise de la rentrée voire de l'année 2011 et le renouvèlement certain d'un genre qui porte ici bien son nom : le film d'aventures.