Spielberg nous a fait croire qu'il est un fan d'Hergé et qu'il veut faire un film qui rend honneur aux héros de ses aventures.
Las ! Si l'on peut admettre qu'il fasse un patchwork de différents albums pour réunir plusieurs éléments forts de la série, il est beaucoup plus difficile de lui pardonner sa capacité à complètement vider les personnages et les histoires d'Hergé de ce qui font leurs spécificités et leur qualités pour foutre comme un gros dégueulasse le scénario qu'il a déjà fait mille fois avec ses personnages fades, nauséeux et pas drôles.
Avec "Les aventures de Tintin", Spielberg nous montre qu'il est incapable de faire autre chose que de se répéter at vitam eternam et de saccager comme un gros cochon tout ce qui lui passe entre les mains. On se retrouve donc avec un Paisible Mr. Sakharine transformé en improbable descendant de Rackam le Rouge avec un fumeuse histoire de vengeance ancestrale, un trésor Aladinesque, un discours boiteux du Capitaine Haddock (dont l'ivresse est ridicule tout au long du film) auquel on a le droit dans chaque Speilberg "Il ne faut jamais dire que tu es nul et que tu as raté, c'est avec tes echecs que tu apprends nanana..." du spectaculaire qui dégouline de partout et qu'on vomit tant il insulte l'univers de Tintin (quand le bateau pirate se trouve coincé dans les cordages de la Licorne façon l'attraction Disney "bateau des pirates", j'en ai pleuré), j'en passe et des meilleurs, j'ai du aller vomir plusieurs fois...
Au lieu de faire un énième mauvais film (parce qu'en dehors de massacrer Tintin, LAdT:LSdlL est un bien mauvais film), Spielberg s'offre une licence à massacrer qu'il enterre sous les ogives nucléaires.
C'est d'autant plus dommage que les images sont superbes; ce mélange BD-réaliste est très réussi, souvent magnifique. On réussi même à croire dans les premières secondes que l'on va passer un bon moment.